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Les Crèpes au Sirop d'Erable

27 octobre 2022

Fin……

23/24/25/26/27Octobre

 

Le réveil nous a surpris en plein sommeil, et 5mn plus tard nous sommes en route en direction du port. Dans les lignes je prépare un petit café que nous n’avons même  pas le temps de finir car nous  embarquons déjà, heureusement à bord la cafétéria est ouverte….. 5 nouvelles heures de traversée sur une mer calme et nous voilà de retour sur l’IPE. Nous la traversons sans chercher à trouver un endroit plaisant puisque même en cherchant on n’a pas trouvé. Alors direction le Pont de la Confédération que nous payons cette fois, et retour sur le continent.

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Je fais enfin cette photo que j’avais voulu faire sans jamais en prendre le temps,  d’un immeuble de 3 étages en construction et totalement en bois….. Les Canadiens et le bois toute une histoire!

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Nous traçons la route maintenant vers notre destination initiale et finale, Halifax. 

Nous nous arrêtons sur un petit port.

 

Halifax n’est plus très loin mais nous musardons un peu en route en suivant la côte. 

Chez Walmart nous faisons le plein de moutarde, de la Maille, c’est un comble mais il parait qu’il n’y en a plus en France.

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Et nous trouvons enfin un petit souvenir à ramener à chacun de nos petits enfants. Rien d’autre à dire sur cette journée de transition. 

Le beau temps a laissé la place à un ciel voilé mais les températures sont limites chaudes, alors qu’un coup d’œil sur la météo nous apprend qu’à Chicken en Alaska où nous sommes passés en juin la température la plus chaude à espérer pour la semaine est -10°, - 22 la nuit….. et ce n’est qu’un début…..

La pause de ce soir est divine, sur la plage carrément.

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Ce sera sans doute notre dernier arrêt « seuls au monde », demain nous serons à Halifax. 

Dans l’ensemble à part 2 ou 3 arrêts moyens nous aurons toujours eu des endroits très agréables pour nos nuits. 

 

La mer est montée puis redescendue, sans bruit. 

Nous quittons notre ultime arrêt bucolique dans une brume tenace.

Une centaine de kilomètres nous séparent d’Halifax, destination finale. Nous y sommes en fin de matinée. Nous faisons un détour pour aller vider les toilettes une dernière fois, et pour cette dernière fois nous sommes contraints de payer la vidange….. pour la première. 

Puis direction le parking de Walmart qui sera notre « hôtel » pour les deux prochaines nuits. On a connu mieux, bien mieux, mais le voyage est terminé, nous avons du boulot. Il faut remettre le fourgon en état de voyager en bateau vers l’Europe, c’est à dire propre, et tout bien rangé pour ne pas dire caché, puisqu’il doit paraître sinon neuf, ce qui serait difficile, mais paraître ne pas appartenir à un particulier et voyager en tant que marchandise.

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Les allers/retours vers la poubelle sont nombreux, en 7 mois on entasse…..mais voilà il est presque prêt. Nous pouvons aller nous balader à pied demain à Halifax et découvrir les « merveilles » qu’elle recèle, c’est ce qui est noté dans les brochures en tout cas……

 

La fin d’un voyage ça s’arrose! Le ciel d’Halifax s’en est chargé!

Bon anniversaire Zacchary, il y a un an tout juste nous fêtions tes 10 ans en Égypte…..

Nous avons décidé de faire nos visites à pied, nous partons donc du parking de Walmart d’un pas décidé en direction de la citadelle. La pluie nous attrape en route et nous rince tant que nous pensons un moment à faire demi tour. Nous prenons quand même la décision d’aller prendre un café et de voir comment les choses tournent. Le café le plus proche est…..dans le hall de l’hôpital, on s’en accommode. La pluie ralentit et fini par cesser, nous décidons donc de continuer. La citadelle est dans la brume et le billet d’entrée prohibitif, nous poursuivons jusqu’au port. Le quartier est vraiment sympa avec ses docks en bois. Évidemment la visibilité est limitée. Nous allons déjeuner, bb d’un Fisher and chips très réussi, et moi d’une poutine….comme toutes les poutines, mais c’était l’occasion de terminer le voyage canadien par ce plat incontournable, juste pour le fun. L’endroit est sympathique, les portions généreuses et le prix tout doux. 

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La pluie hésite à reprendre mais finalement nous pourrons rentrer jusqu’au fourgon sans nous faire mouiller à nouveau. Ce qui n’est pas le cas de notre lit….. nous nous sommes stationnés dans la mauvaise pente et avec le déluge de ce matin l’eau est passée par le lanterneau de la « chambre ». Solution : chauffage à fond en mode séchage rapide! Pendant ce temps bb donne un léger mais efficace coup de propre sur la carrosserie. On avait oublié que notre fourgon était si blanc…..Nous sommes prêts pour aller le livrer au port demain. Souhaitons que tout se passe bien. 

 

La nuit a été fort pluvieuse mais la pente était bonne, il n’y a pas eu d’infiltration. 

Une matinée stressante nous attend. 

Nous finissons de préparer le fourgon pour son examen d’entrée dans la zone portuaire et la traversée vers l’Europe.

Nous quittons le parking de Walmart que nous avons partagé cette nuit avec plusieurs autres véhicules, fourgons pour la plupart, qui ont le même programme que nous. Direction la station service où nous avons acheté les consignes des bouteilles de gaz à l’arrivée afin de nous faire rembourser et déposer les bouteilles dont l’une est quasiment pleine. Mais voilà, il faut le savoir….à Halifax on peut acheter les consignes mais on ne se fait pas rembourser….. on peut juste échanger les bouteilles vides contre des pleines. Un peu cavalier comme procédé, mais nous devons nous y plier et « abandonner » nos bouteilles et les 108 $ de consigne. 

Direction le port maintenant. Ici comme dans toutes les grandes villes à travers le monde, le matin ça bouchonne. Et quand on rate l’entrée du port et qu’il faut refaire un tour on re-bouchonne. Mais ça y est nous y voilà. Nous répétons les mêmes procédures que lorsque nous sommes venus chercher le fourgon en avril : gilet jaune, badge visiteur, escorte jusqu’au bureau des enregistrements, enregistrement, visite sommaire du fourgon, escorte jusqu’à la sortie, restitution des badges, et voilà. Nous abandonnons notre meilleur ami, mais il n’est pas seul, il aura des copains pour le retour, ils se raconterons leurs aventures. 

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Nous avons 5 km pour rejoindre le central des bus. Nous décidons de nous y rendre à pieds. Nous avons largement le temps maintenant, il est à peine 10h30. Nous prenons le temps d’un dernier café chez Tim Hortons.

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                                                              Eh non!.........

A l’approche de la station de bus nous voyons le 320 partir pour l’aéroport….le prochain sera dans une heure. 

Nous faisons les enregistrements pour le vol de demain sur le trajet vers l’aéroport. Arrivés sur place nous sortons nos sandwiches du sac et pique niquons au soleil. Le temps s’est nettement amélioré et nous avons trop chaud avec nos vestes. maps.me indique le chemin à prendre à pied pour aller jusqu’à l’hôtel, mais c’est juste pour nous faire plaisir car il n’y a rien de prévu pour être à pied dans ces routes d’accès à l’aéroport. Nous y arrivons toutefois sans encombres mais demain nous prendrons la navette…..

 

Voilà ce superbe voyage terminé.

7 mois, 47 000 kilomètres, 215 nuits environ dont une grande majorité dans notre fourgon.

Notre fourgon a été courageux. Il revient un peu fatigué, un pare-brise à changer, des amortisseurs, des plaquettes de freins au bout du rouleau, mais jamais il ne nous a fait défaut. 

Coté faune des dizaines d’ours  d’orignaux de cerfs et de bouquetins, quelques loups et coyotes, des poils, des plumes de toutes sortes, et toujours un émerveillement à surprendre et admirer les animaux  dans leur environnement naturel.

Le Canada, un pays immense et attachant, surtout l’Est et l’ouest. L’est avec le Quebec et sa culture francophone qui évidemment nous fait nous sentir cousins, mais aussi Terre Neuve, le Labrador, et nos îles de France Saint Pierre et Miquelon où nous avons pu le temps de quelques jours retrouver tous les repères de notre bonne vieille France. 

L’Ouest, sublime, l’Alberta,  la BC, l’Île de Vancouver.

L’Alaska immense état américain loin de l’Amérique et de ses clichés pour notre plus grand bonheur.

Les USA, où nous avons été assommés de chaleur, mais où la côte pacifique nous a enchanté. San Francisco que nous avons redécouvert, puis le Montana qui faisait rêver (mais peut être que je m’étais fait …..un film) mais qui fut un cauchemar de canicule et de solitude, les parcs nationaux de l’Idaho, du Wyoming, ah le Yellowstone, du Dakota du Nord, du Minnesota….

Les saisons : Encore presque l’hiver fin Avril, la neige, le froid les lacs gelés et les arbres nus. Puis le printemps et l’été quand la nature explose jusqu’à l’automne, magique, magnifique, irréel…

Avant que l’hiver s’installe à nouveau nous quittons le Canada et partons pour quelques jours à New York où nous allons accueillir Lola et Arthur dans 2 jours et leur faire découvrir cette ville exceptionnelle pendant 5 jours.

Puis ce sera le retour « chez nous ». Il va falloir perdre le habitudes nord américaines : arrêter de dire toujours « bonjour comment ça va aujourd’hui ? », éviter d’engager la conversation avec tout le monde, ne plus passer au feu rouge quand on tourne à droite, se remettre en tête qu’à un stop c’est pas le premier arrivé qui passe en premier mais le plus gonflé…..et tant d’autres choses. 

Mais on va pouvoir bientôt serrer nos filles, nos gendres et nos petits enfants dans nos bras, retrouver les copains et …..réfléchir à une prochaine destination.

 

Merci à vous toutes et tous qui une fois de plus êtes venus avec nous. Merci d’avoir suivi et commenté nos « aventures ». 

 

Si vous voulez continuer pour quelques jours encore, voici l’adresse du blog pour nos aventures New-Yorkaises  LolArthur à Nouillorque 

http://lolarthur.canalblog.com/ 

 

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23 octobre 2022

IPE-Îles de la Madeleine

15/16/17/18/19/20/21/22 Octobre

 

Bien difficile de sortir de Grand Digue ce matin et de trouver la route pour Moncton à cause de travaux dont la déviation nous envoie à 180° de notre destination. Après deux tentatives infructueuses, un retour au point de départ et des kilomètres pour rien, nous finissons néanmoins par nous en sortir et arrivons à Moncton, principale ville du Nouveau Brunswick. 

Le temps est à la pluie aujourd’hui, il fallait bien que ça arrive. 

Long arrêt à Moncton pour les courses, le blog, la vidange etc… Il commence à être difficile de trouver de l’eau potable. La saison étant terminée et l’hiver approchant, les bornes sont mises hors gel. 

Pas grand chose d’intéressant sur la route aujourd’hui, à part ce spectacle extraordinaire et coloré de tourbières dont les couleurs rouges sont irréelles. 

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Nous arrivons en fin d’après-midi sur la côte sud du Nouveau Brunswick après avoir traversé le parc de Fundy  pris dans les brumes et dont beaucoup d’arbres sont au sol suite à la tempête Fiona. 

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Arrêt après Alma. Il manque juste le pont pour nous conduire au bord de la plage, nous restons donc dans les dunes. 

 

 

Quelques moustiques réfractaires sont venus coloniser le fourgon mais ils ne sont pas très virulents, parce contre l’été ça doit être l’enfer ici. 

Nous nous réveillons au son de la corne de brume du cap enragé. Paysage cotonneux ce matin, mais il suffit d’être un peu de patience,  le ciel se dégage et la corne s’arrête. Nous pouvons aller jusqu’au phare sans nous faire déchirer les oreilles. 

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Nous poursuivons la route vers les rochers de Hopewell. Le site est fermé mais en contournant les barrières nous pouvons aller, comme nombre d’autres personnes, jusqu’au rivage qui est surprenant. C’est une mini baie d’Halong. A marée basse comme c’est le cas maintenant, on peut descendre sur la plage, et en évitant la boue bien gluante, on approche de ces drôles de rochers surmontés de végétation. Étrange et très joli. Il fait maintenant beau temps et même bien chaud. 

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Après le repas nous reprenons la route et la pluie ne tarde pas à revenir. 

Nous nous dirigeons vers l’île du Prince Édouard. Cette Île est une province canadienne a elle seule, la plus petite du pays mais aussi celle où a été actée la confédération du Canada il y a 150 ans. Cette confédération comptait à l’origine 4 provinces, Le Nouveau Brunswick, La Nouvelle Ecosse, l’Ontario et la Québec, cherchant ainsi à échapper  à l’emprise annoncée des USA et à réunir le haut et bas Canada afin de réduire l’autonomie des canadiens français et, à terme, les assimiler. Le Canada Uni est créé en 1840 et est donc majoritairement anglophone. D’autres provinces ont peu à peu rejoint les rangs de la confédération pour former le Canada actuel. L’ÎPE (Île du Prince Édouard) ou PEI (Prince Édouard Island) compte 170 000 habitants. 

Nous y arrivons par le pont de la confédération long de 13km. C’est le plus grand pont au MOOOONNNDE à enjamber des eaux prises dans la glace en hiver….Pont à péage mais nous ne passons pas par les caisses, au retour sans doute.

 La tempête Fiona a bien  « secoué » l’île  et « rongé » la côte y a 3 semaines.

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La journée est bien avancée, il nous faut nous trouver notre petit endroit pour ce soir. A coté d’un phare encore une fois, on aime….. Le crachin est tenace et le pont au loin est dans la brume. Nous surplombons la mer et les falaises rouges. Et inévitablement nous tombons sur un gobelet « Tim Hortons ». C’est une calamité! Ils sont abandonnés partout, et comme ils sont rouges on ne peut pas les rater, grrrrrr!

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Le soleil devrait être au rendez-vous demain pour illuminer tout ça. 

 

Raté pour le soleil, raté aussi pour les beaux paysages. Nous avons beaucoup roulé mais pas trouvé beaucoup de charme à l’île pour l’instant. Ça va venir, n’en doutons pas.

La culture des pommes de terre et la pêche sont les 2 activités principales de l’île. Nous suivons pendant un petit moment 2 énormes tracteurs à patates qui prennent toute la largeur de la route. 

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Pour midi nous faisons la pause sur un petit port. Cela nous donne l’occasion d’observer une pêche que nous ne connaissions pas, heureusement internet nous donne la solution car nous sommes un peu loin pour pour les détails. Depuis des petits bateaux, les pêcheurs raclent le fond de l’eau à l’aide de 2  râteaux attachés ensemble pour former une genre de ciseaux  qu’ils rapprochent pour remonter leur prise. Et leur prise, ce sont des huîtres. Elles sont très réputées ici et dans tout le Canada. Mais quelle drôle de façon de les pêcher. 

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Nous poursuivons notre route dans la grisaille et allons jusqu’au Cap Nord…..

Au bout du cap des éoliennes à l’arrêt, un centre d’interprétation fermé, et….un phare. Nous y passerons la nuit bien sûr, mais avant nous faisons un petite balade le long de la côte et ses falaises rouges bien rongées par la tempête. 

 

Ce matin les éoliennes tournent et le soleil est plus présent. 

Nous continuons le tour de la partie ouest de « l’île rouge ». Tout est rouge ici, la terre, le sable, les roches et même la mer. 

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Les maisons des pêcheurs sont cossues et entourées de centaines de casiers à homards. Mais à quoi s’occupent donc tous ces pêcheurs l’hiver, quand leurs bateaux sont sortis de l’eau et la mer gelée? Les arbres sont rares a proximité des maisons, on comprend bien pourquoi. La tempête Fiona en a déraciné beaucoup, mais peu sont tombés sur les maisons du fait de leur éloignement. Ça s’appelle….l’expérience et le bois ne manquera pas pour les poêles cet hiver!

Un peu partout sur les routes des panneaux indiquent les handicaps des riverains… Ici « attention enfants aux besoins particuliers », là « attention personne malvoyante », ou « mal entendante ». D’autres demandent de signaler les conducteurs aux « réflexes dégradés….. ». Tout cela est bien étrange pour nos yeux et nos mentalités. 

La saison touristique est bel et bien terminée. Plus aucun site n’est ouvert, par contre ils sont partis sans éteindre les lumières à l’intérieur de certains bâtiments, elles resteront donc allumées jusqu’au mois de juin à la reprise des activités, cela aussi choque nos mentalités…..

Quelques irréductibles villages acadiens affichent fièrement les couleurs tandis que la majeure partie est anglophone. 

Nous faisons un aller retour afin d’aller voir un endroit étrange où un homme a eu l’idée de construire des maisons en bouteilles…..Un peu facteur cheval dans son genre le mec. Le site est fermé bien sur, mais en demandant on nous autorise à aller jeter un coup d’œil à ces constructions originales, on ne peut pas dire belles, mais originales leur convient bien. 

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Nous voyons aujourd’hui 4 pygargues. Il y avait bien longtemps qu’on n’avait pas pu admirer ces rapaces au regard perçant. L’un d’eux a attrapé la carcasse d’un raton laveur qu’il lâche en nous voyant nous arrêter. Il trouve refuge dans un arbre en attendant notre départ. Il reviendra, à n’en pas douter, chercher sa proie lorsque nous ne serons plus en vue. 

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Nous avons ce soir bouclé le tour de la partie ouest. Nous sommes de retour à Summerside pour une dernière lessive et le plein d’eau avant de retourner au pied du phare qui nous a déjà vu le premier soir. 

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Le vent s’est levé, et il s’est levé fort, nous avons été chahutés toute la nuit. 

Nous continuons à chercher un charme particulier à l’île sans le trouver. Les routes « touristiques » passent loin de la côte parmi les champs de patates.

Charlottetown est la capitale et le « berceau de la confédération ». C’est en effet une grosse ville. Nous ne nous y arrêtons que pour quelques courses avant de reprendre la route sur la partie est. 

La tempête sur par ici a été redoutable. Des dizaines de milliers d’arbres sont arrachés, cassés comme de vulgaires allumettes. Les lignes électriques sont en cours de rétablissement, mais globalement le plus gros du travail a été fait. Les routes sont dégagées, les arbres repoussés sur les cotés, ceux qui sont tombés dans les propriétés sont tronçonnés et les branchages entassées dans des sacs qui sont collectés par les services municipaux. Belle efficacité!  Il faut dire qu’ils ont l’habitude de déblayer les routes avec la ronde des chasse neige pendant l’hiver. 

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Nous allons nous poser non loin…..d’un phare et d’une station Marconi, encore une, et partons faire une balade jusqu’à la pointe opposée.

De retour au fourgon je me lance pour la 3ème tournée de confiture de Canneberges ou Cranberries, c’est la même chose tout dépend si on le dit en français ou en anglais. 

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Demain nous partons pour les Îles de la Madeleine, retour au Québec donc. 

 

Il a plu toute la nuit mais ce matin le beau est revenu. 

Le spectacle automnal est quasiment terminé, les couleurs s’éteignent peu à peu. Nous en aurons bien profité.

Nous nous rendons directement à Souris, lieu d’embarquement pour les Îles de la Madeleine. 

Nous prenons place dans les files pour l’attente du bateau. Nous ne voyons plus de camping-car fourgons, roulottes depuis quelques temps déjà, pourtant il y en a quelques uns en attente du passage vers les îles. 

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Nous ne voyons plus d’originaux depuis un bon moment aussi, il faudra que le dernier que nous puissions observer soit en pièces détachées dans un pick-up en partance pour les îles pour son dernier voyage. C’est triste!

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5 heures de traversée sans problème et nous voici de retour au Québec, nous débarquons à Cap aux Meules à 18h alors que le soleil tout rouge  se couche. 

Nous n’avons pas l’intention rouler pour nous trouver un endroit pour la nuit, nous cherchons dans Cap au Meule, mais les endroits indiqués par IOverlander sont interdits de 22h à 7h. Nous nous éloignons de quelques kilomètres et trouvons notre place en bord de mer sur un chemin désaffecté sans restriction apparente. 

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Un léger vent qui chasse les nuages, et voilà le beau temps qui s’installe sur les îles. 

L’archipel des Îles de la Madeleine est situé au cœur du golfe du Saint Laurent et est composé d’une douzaine d’îles dont six sont reliées entre elles par d’étroites dunes de sable. L’ensemble forme un croissant allongé sur une distance de 88 kilomètres. 

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Après avoir été annexées à Terre-Neuve, elles passent en 1774 sous la juridiction du Québec. Les madelinots subissent alors misères et injustices qui les poussent à l’émigration. Creux qui restent voient les terres qu’ils cultivent depuis 25 ans réquisitionnées par les nouveaux arrivants et ils doivent payer des rentes pour continuer à les occuper. C’est en 1895 seulement qu’une loi du Québec permettra aux Madelinots de racheter leurs terres. Ils mettront alors tous leurs efforts à surmonter leurs difficultés et à viser l’autosuffisance. Les naufragés des nombreux échouages sur leurs îles ont longtemps été les principaux échanges avec le reste du monde. 

Dorénavant la douceur de vivre fait le charme de ces îles. Il parait que le temps s’écoule ici autrement, et comme ils disent « aux îles c’est pas pareil ». En tout cas elles nous plaisent bien ces îles. 

Nous commençons ce matin par Havre Aubert, un ancien village de pêcheurs qui a su conserver son habitat d’origine. Partout les habitations sont dispersées et colorées, nous faisant souvent penser à Saint Pierre et Miquelon, dont certains Madelinots sont d’ailleurs originaires. 

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Le beau temps nous accompagne. Nous faisons quelques balades vivifiantes sur les plages, tantôt de sable blanc, tantôt de falaises rouges. 

Passage obligé par Cap aux Meule pour partir sur l’autre partie des îles, long cordon dunaire sur lequel les services des routes s’affairent pour réparer les dégâts de la tempête Fiona. Mais les arbres étant plus rares et moins hauts que sur l’île du Prince Édouard, les dégâts sont limités. 

Nous sommes ce soir sur le port de Grosse Île dont les bateaux, sagement alignés hors de l’eau, attendent le printemps pour la prochaine saison de pêche. Le sable tout blanc est accumulé sur le parking, en regardant par la fenêtre on se croirait dans la neige. Non loin se trouve la mine de sel qui sert au salage des routes l’hiver. Ambiance….

  

Nous allons ce matin et sous le grand soleil et le petit vent jusqu’au bout de l’île. Le village s’appelle « Grande Entrée ». Il y avait ici une échouerie de morses. Lesquels venaient s’échouer sur le sable et ont été massacrés à coups de bâtons très rapidement par les pêcheurs/chasseurs du coin qui trouvaient matière à faire du commerce avec leur graisse, leur peau et leur viande. La ressource s’est très vite tarie mais le nom d’échouerie est resté.

Lers maisons sont là aussi très colorées comme partout dans les îles et recouvertes en bardeaux. 

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Il nous faut maintenant retourner sur nos pas, non sans faire quelques belles balades sur les immenses plages. Des dizaines de kilomètres de sable, et même parfois une plage convexe dont ils ne pourront pas dire qu’ils sont les seuls au moooonde a en posséder une, puisque chez nous, en Bretagne, à Groix nous avons la nôtre aussi. Na!

Nous nous régalons de ces balades sur le sable immaculé. L’une de ces plages a servi de piste d’atterrissage jusque dans les années 50. Actuellement c’est plutôt le domaine des « vroum-vroum » et ce doit être dans leurs gênes dans ce pays, toujours un engin à moteur à faire vrombir, 4X4, quad,…..

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De retour à Cap aux Meule nous allons chez le Dépanneur qui fait aussi station service et aussi station de vidange. Étrange qu’ils aient eu l’idée de mettre la trappe pour vider les eaux noires en plein milieu du parking et des pompes à essence. Ce manque de discrétion n’arrête pas bb, quand il faut, il faut. 

Notre passage aux Îles s’achève à Fatima où nous allons nous poser pour la nuit, au bord des falaises rouges. Demain réveil matinal, le bateau part à 7h. Cette fois d’en est bien terminé du Québec……

 

15 octobre 2022

Nouveau Brunswick

9/10/11/12/13/14 Octobre

Retour sur Amqui ce matin avant de prendre la route retour vers le Saint Laurent. Nous n’avons pas encore emprunté cette route et c’est une des plus « colorée ». Une nouvelle fois nous sommes subjugués par tant de couleurs. D’ici quelques jours ce sera moins spectaculaire, je vais pouvoir me calmer coté photos, mais pour l’instant nous en profitons encore à fond. 

Saint Tharcicius, Saint Vianney, Saint René de Matane, que de saints avant de retrouver le SAINT Laurent à Matane. Le ciel est chargé et la température proche du point de congélation comme ils disent ici. Chez Walmart nous allons faire quelques courses dont un bonnet tout chaud. Repas en bord de fleuve. Il y a quelques jours il était plus calme qu’un lac, pas une seule vaguelette, mais aujourd’hui les eaux sont sombres et des vagues viennent s’écraser sur le rivage. 

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Nous faisons la route inverse jusqu’à Sainte Anne des Monts. Lorsque nous y arrivons le ciel s’est complètement dégagé et il n’y a plus un nuage. Certains disent que la Gaspésie ressemble à la Bretagne, en tout cas le temps y change aussi vite. 

Demain nous attaquons le parc de la Gaspésie où il a neigé aujourd’hui.

 

Enfin des nouvelles positives de Brest, nous sommes heureux !

Nous voilà partis pour le dernier parc de notre périple Gaspésien. Le Parc National de Gaspésie. Nous filons vers les montagnes qui sont saupoudrées de blanc sur leurs sommets. Jolie image que celle des couleurs automnales en bas et de la neige en haut. Nous sommes vraiment entre l’automne et l’hiver.

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Nous quittons la route pavée pour une Gravel et nous enfonçons dans le parc. Nous montons progressivement et les environs se couvrent de blanc de plus en plus.

Nous commençons par une petite randonnée jusqu’au Lac aux Américains. Promenade familiale de 3 km, mais il n’y a plus beaucoup de sentiers ouverts  en ce début octobre.

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Alors que nous nous pensions seuls au monde, nous croisons bon nombre de personnes sur le sentier. C’est toujours l’occasion d’ un échange de « Bonjour » généreux accompagné d’un grand sourire. Les Québécois, et surtout les Québécoise me fait remarquer bb, sont des gens qui ont le sourire et la parole facile. On les aime beaucoup!

A l’arrivée au lac la baignade est interdite……dommage……euh en fait, on n’aurait pas eu l’idée. Tout est blanc alentour.

Nous enchaînons un peu plus loin par l’ascension du Mont Ernest Laforce. Vue à 360° au sommet, mais le ciel est bas et le vent frisquet, on ne s’attarde pas tout en prenant le temps de profiter des paysages enneigés. C’est chouette, moi qui voulais voir la neige avant de repartir, je suis satisfaite. 

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En redescendant nous retournons en automne et je ne peux pas éviter quelques photos supplémentaires.

Nous voici de retour dans la baie des chaleurs, qui ne porte pas si bien son nom que ça aujourd’hui.

Notre tour de la Gaspésie est terminé. Nous allons nous installer sur la petite plage qui nous avait déjà accueillie lors de notre arrivée en Gaspésie,  en face du Nouveau Brunswick où nous serons demain.

 

Le soleil est revenu à plein. Les érables à sucre sont comme illuminés de l’intérieur clic, clac, encore!

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Nous passons le pont qui nous conduit au Nouveau Brunswick. Nous le repassons  dans l’autre sens vers le Québec après avoir constaté que le gasoil est 25 cents plus cher coté nouveau Brunswick. Cette fois le Québec c’est bien fini. Nous longeons la baie des chaleurs avec un regard vers le Québec en face. Le paysage est complètement différent. Les Appalaches qui sont la colonne vertébrale de la Gaspésie ont filé vers le sud tandis que nous prenons vers l’est. Ici tout est plat.  Néanmoins le paysage est agréable. 

Nous sommes au Canada ça ne fait aucun doute, au Nouveau Brunswick c’est sur, mais avant tout  en Acadie. Le drapeau bleu blanc rouge avec son étoile jaune est partout. En haut des mâts, peint sur tous les poteaux électriques, et il y en a….. sur les phares, partout! 

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C’est la seule province canadienne a être complètement bilingue. Tout est écrit dans les 2 langues, et on entend parler aussi bien le français que l’anglais. 

Nous perdons une heure, nous n’avons plus que 5 heures de décalage avec la France. 

Après avoir longé la côte jusqu’à l’extrémité de la péninsule, nous nous arrêtons à Maisonnette sur la plage. Magnifique coucher de soleil! 

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Belle journée sans un nuage. Dire que nous étions dans la neige il y a 3 jours!

En Acadie les gens ont le contact facile, nous en avons la démonstration à plusieurs reprises aujourd’hui. 

Le village Acadien, reconstruction d’un ancien village avec des bâtiments récupérés ici et là en Acadie est une belle réussite. C’est fermé à cette saison, mais nous sommes néanmoins invités chaleureusement par un bénévole à nous promener dans le village. Bien sur il n’y a pas l’animation mais on peut voir les maisons, les fermes, et « cornifler » à travers les fenêtres comme il nous a dit. En Vendée et plus spécialement à la chaume  on dit « cornifier »…..preuve que nous sommes proches parents. 

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Après une belle balade dans les années 1800 et début 1900, nous sommes de retour au centre d’accueil où nous avons une longue explication des origines de l’Acadie et du pourquoi ils ne sont pas québécois….. Les Acadiens viennent exclusivement des Charentes, alors qu’au Québec ils viennent d’un peu partout en France, attention ne mélangeons pas! Et en Acadie ils n’ont pas l’accent québécois…..ah bon? On ne l’a pas dit pour ne pas vexer, mais quand même l’accent ils l’ont bien. En tout cas ils sont vraiment sympas ces Acadiens (on nous offre même un livre sur l’Acadie) fiers et bien accrochés à leur appartenance. On ne compte plus les représentations du drapeau acadien. Nous parlons la même langue certes, mais notre vocabulaire est parfois différent….ce qui provoque des incompréhensions parfois cocasses. Par exemple « Où peut-on faire remplir notre bouteille de gaz, svp? ». A voir le regard ahuri de notre interlocuteur dans lequel on peut presque lire  «  mais qu’est ce qu’elle raconte à vouloir remplir sa bouteille avec de l’essence », on comprend qu’on n’a pas employé les bons termes. Il aurait fallu dire « où peut-on faire remplir notre tank à propane? ». Un exemple parmi tant d’autres…..

Nous arrivons bientôt à Caraquet, où habitent nos amis dont nous ferons la connaissance demain. En attendant nous filons par les îles jusqu’à celle de Miscou. 

Superbe! Les tourbières sont en feu automnal d’un rouge vermillon.

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Une jolie promenade aménagée nous permet de prendre un peu de hauteur pour mieux les admirer, et d’avoir  une discussion avec une jeune femme de Miscou. Elle nous explique la vie sur Miscou, les hivers interminables et rudes, les étés chauds et les automnes magnifiques. La pêche au bar rayé, la chasse à l’orignal et l’ours pour agrémenter les repas d’hiver, la cueillette des baies. Descendante de « premières nations » elle en est la 3ème génération, fière de ses origines. Elle nous raconte les hivers terribles où l’électricité et l’eau peuvent manquer pendant 3 semaines. Et pour tenir dans ces conditions il est indispensable, d’après elle, d’avoir une guitare et de l’alcool fort…..

Sur son conseil nous allons jusqu’au phare. Rouge et blanc comme toujours ou presque, il balise l’entrée de la baie des chaleurs et le golfe du Saint Laurent depuis 1886. 

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Nous y passerons la nuit encore une fois à quelques mètres de la mer. Le camping et le stationnement nocturne n’est pas autorisé, mais en cette saison le risque de se faire déloger n’est pas énorme. De plus nous avons une nouvelle discussion avec un habitant du lieu qui nous invite à stationner chez lui si le besoin s’en faisait sentir. On a juste oublié à quel numéro il habite 15 239? 15 529? 15…..on sait plus. 

 

Petite frayeur hier soir quand nous avons vu arriver sur le parking du phare plusieurs véhicules avec gyrophares et sirènes. Mais il n’agissait finalement que des pompiers qui faisaient un exercice. La nuit a été très calme. 

Nous repassons par les tourbières pour les admirer sous la lumière du matin. Toujours aussi magique!

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Nous y rencontrons un couple d’allemands avec qui nous discutons un bon moment. Ils ont eu a peu près le même périple que nous, et se dirigent vers Halifax pour y remettre leur véhicule qui partira début novembre comme le nôtre. Peut-être seront-ils compagnons de croisière.

Nous faisons une balade sur le grand cordon dunaire de l’île Lamecque. A la sortie, un homme est en train d’atteler à son vieux tracteur un gros tronc d’arbre charrié par la mer. Nous engageons la conversation commençant par lui demander quelle sorte de pêche on pratique par ici. Après nous avoir renseigné il part dans des considérations sur la lune et les planètes qui nous laissent dubitatifs. Avec sa côte de travail et ses mains caleuses ont ne l’avait pas imaginé  astro-physicien……

Au port tous les bateaux sont sortis de l’eau car l’hiver approche et la glace va bientôt prendre possession des eaux. 

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Halloween aussi approche. On voit bien que cette tradition est bien plus nord américaine qu’européenne. Bon nombre de maisons sont largement décorées de monstres en tout genre et de citrouilles. 

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Nous rejoignons Caraquet où nous avons rendez-vous ce soir avec nos prochains nouveaux amis, et allons prendre un très bon café dans un établissement qui nous a été recommandé par le monsieur du village Acadien. Le Grain de Folie est un café, librairie, boulangerie, pâtisserie,  épicerie fine….. un tout petit peu de tout, mais nous devons néanmoins retourner chez IGA pour trouver un gâteau pour apporter chez nos hôtes…..

Nous passons ensuite la soirée et la nuit chez Mireille et Jérôme des amis, d’amis, d’amis de Saint Donan que nous connaissons virtuellement depuis le début de notre projet de voyage mais dont nous faisons ce soir la connaissance « en vrai ». Mireille est Acadienne, Jérôme français. Voilà des gens sympathiques! A peine rentrés de leurs vacances en Bretagne hier, ils nous on ouvert leur maison, leur cœur, leur frigo et leur cave. Nous avons passé en leur compagnie une très agréable soirée. 

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Ce matin nous quittons nos nouveaux amis et reprenons la route Acadienne.

Le Nouveau Brunswick est une province bilingue je l’ai déjà dit,  bilinguisme  qui peut se  retrouver dans une même phrase. Exemple cette dame qui est venue à notre rencontre et avec qui nous échangeons quelques mots. Lorsque on se sépare, alors que je lui souhaite une bonne journée, elle me répond: « Anyway, enjoy tes vacances ». 

Nous profitons une nouvelle fois de cet automne merveilleux. Les feuilles commencent à tourbillonner dans le vent, les arbres se déplument un peu vers le haut, mais c’est encore très beau.

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Nous longeons la côte ou nous en éloignons alors que nous descendons vers le sud de la province. On peut voir par endroits les dégâts causés par la tempête Fiona il y a 3 semaines. Arbres arrachés, route partie à la mer, bois ramené à la côte parfois assez loin de la plage. 

Pas d’endroit magique pour ce soir. Nous serons sur le parking du centre communautaire de Grand Digue, loin de la route au calme. 

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9 octobre 2022

Gaspésie, suite

3/4/5/6/7/8 octobre

Marcel vient nous saluer ce matin et renouvèle la proposition de parking sur sa pelouse pour ce soir si on veut. Vraiment sympa Marcel, mais nous allons continuer la route.

Matinée complète à Gaspé consacrée à l’intendance, gasoil, gaz, eau, courses, blog, et lessive. Lessive que nous faisons dans l’enceinte de l’université avec tous les étudiants et au prix…..étudiants. Pendant que la lessive tourne nous prenons notre repas, et nous sommes fins prêts pour aller faire un tour en ville. Pas grand chose à voir mais le lieu est symbolique puisque c’est là que Jacques Cartier a débarqué au Canada. Cet endroit est d’ailleurs appelé le « berceau du Canada ». 

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Le temps est frisquet mais le ciel est limpide. 

Nous passons de l’autre coté de la baie et arrivons sur la côte nord de la Gaspésie. Certains disent que la Gaspésie ressemble à la Bretagne, nous n’avons pas trop trouvé pour l’instant, nous verrons si c’est le cas pour la côte nord. 

Le soleil tombe et les forêts sont sublimées.

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Alors nous faisons un arrêt photo, une jeune femme nous interpèle. En approchant de son véhicule nous comprenons pourquoi. Un Gwen a Du est fièrement accroché au rétro. Elle est Bretonne en Permis Vacances Travail et profite de ses  petites vacances canadiennes, ici 2 semaines par an seulement, pour visiter la Gaspésie. Nous discutons un bon moment mais le temps fraîchi encore et nous nous séparons. Si la Gaspésie ne ressemble pas tout à fait à la Bretagne, c’est ici que nous en rencontrons le plus. 2 en une semaine, record battu!

Il est temps de nous poser. Derrière la caserne des pompiers un grand espace libre nous accueille.

 

Dans un mois jour pour jour nous serons de retour en Bretagne. Nous profitons à fond de notre dernier mois canadien. Aujourd’hui grande journée de randonnée dans le parc de Forillon, magnifique dans ses couleurs automnales dont on ne se lasse pas. 

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Il fait toujours un temps splendide.

Ce matin randonnée maritime jusqu’au cap Gaspé. Belle randonnée facile qui arrive au phare qui sécurise la pointe de Gaspé. Belle vue sur Percé et son rocher…..percé à tribord, et sur la côte nord à bâbord. Au loin on entend un orignal…… « ouh!euh! » fait-il en remuant les branchages autour de lui. On l’entend mais on ne le verra pas dommage. Hier un très gros spécimen a été vu par ici, c’était peut être lui. Retour au fourgon pour le repas avant de repartir pour une autre très belle randonnée, un peu plus technique avec de belles grimpettes pour finir par une tour d’observation avec une vue à 360°. Superbe! Nous sommes de retour au fourgon après 18km parcourus sur ces 2 randos contents de notre journée. Avec le fourgon nous allons jusqu’au cap Bon Ami et ses roches empilées. Nous rentabilisons au maximum notre forfait journalier sur le parc Forillon.

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Alors que nous arrivons au cap, un ours énorme, le plus gros que nous ayons vu parmi tous ceux qu’on a vu sur ce voyage, se promène tranquillement aux alentours du parking. On passe un bon moment à l’admirer, car il est admirable, énorme! Celui-ci est paré pour bien passer l’hiver. 

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Le soir tombe joliment, colorant le ciel de rose, et nous retournons au même endroit qu’hier pour la nuit derrière l’accueillante caserne des pompiers.

 

Ce matin nous partons en balade le long de la mer à partir du phare du cap des Rosiers, nommée ainsi par Jacques Cartier quand il l’a aperçu depuis la mer couverte de rosiers sauvages. 

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Tout au long de la balade des panneaux explicatifs nous informent sur les particularités du site. Ici aussi a eu lieu un naufrage de migrants Irlandais quelle malchance. La cloche du navire a été retrouvée plusieurs décennies plus tard à Blanc Sablon de l’autre coté de l’embouchure du Saint Laurent au Labrador. Depuis elle a réintégré l’emplacement du naufrage et c’est tout ce qu’on peut voir du navire avec la liste de ceux qui y ont péri. 

Au retour au parking nous avons une discussion avec un québécois en van qui passe 6 mois de l’année au Québec et 6 mois en Inde qu’il nous a bien « vendu », nous donnant l’idée et l’envie d’un prochain voyage.    

Puis nous reprenons la route toujours au plus près de la côte.

Coté automne c’est de la folie, la plus belle journée. On a beau circuler dans ces paysages depuis quelques temps, c’est toujours aussi merveilleux. Les lacs reflètent les couleurs, c’est magique. Mais nous sommes toujours déçus du résultat en photo, c’est tellement plus beau en vrai, avec l’immensité des forêts dans leur ensemble. On ne s’attendait pas à une telle diversité de couleurs, du jaune au rouge sang des érables à sucre, ni a une telle ampleur. 

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Nous faisons la pause déjeuner sur une halte municipale comme il y en a dans tous les villages en Gaspésie. Elles sont en principe située en bord de mer, avec toilette et eau potable, c’est génial! Celle-ci est vraiment en bord de mer, et le sera de plus en plus….le trait de côte recule inexorablement au fur et à mesure des tempêtes. Il s’agit du site d’une ancienne usine de traitement de la morue, aujourd’hui disparue. Notre table de pique nique est en suspension au dessus de la plage en contrebas…..

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Sur le conseil du québécois rencontré ce matin nous poussons par une Gravel Road jusqu’à la pointe de la Renommée, superbe avec son joli petit phare rouge à l’emplacement d’une station Marconi. Il y en avait 6 au Canada, nous en avons vu 3. C’est l’ancêtre du système de communication entre la mer et la terre. Pour rappel c’est une station Marconi qui a enregistré en premier le sos du Titanic depuis Terre-Neuve. 

Nous faisons plusieurs arrêts en bord de mer. L’un d’eux sera le siége d’un concours de ricochets que je perds lamentablement, il faut dire que j’ai affaire à un spécialiste. 

Arrêt ce soir un peu proche de la 132, mais elle devrait être tranquille cette nuit. 

 

Pas un nuage aujourd’hui encore, mais la pluie est annoncée pour demain, voire la neige sur les hauteurs. Nous devions nous rendre au parc de la Gaspésie, nous repoussons de quelques jours afin d’attendre des conditions météo plus favorables.

Nous continuons donc à suivre la côte. Nous entrons dans le golfe du Saint Laurent mais ne voyons pas encore l’autre rive et avons toujours l’impression d’être en bord de mer. 

Le matin la lumière est si belle que je n’arrive pas à m’empêcher de prendre encore des photos, ce qui fait bien rire bb. Il va y avoir un tri difficile à faire en rentrant à la maison, même si le soir, une fois l’enthousiasme un peu retombé j’arrive à en supprimer quelques unes. 

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Nous retrouvons un peu de civilisation à Sainte Anne des Monts, mais cela ne dure pas et ça nous convient bien.

Nous nous arrêtons à Sainte Félicité, qui est le lieu de naissance d’Isabelle Boulay, chanteuse canadienne bien connue pour son talent et aussi pour son compagnon Le Ministre de La Défense Dupont Moretti. 

Nous faisons une petite balade à pieds sur le bord de mer où des oiseaux par centaines, pour la plupart des Eider, profitent des bains de mer. Des phoques aussi, se prélassent sur des rochers, certains très rigolos en position « banane ».

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Nous resterons ici pour la nuit, sur l’aire de repos « Isabelle Boulay », la plage est à 5 mètres. 

 

Quelle triste journée!

Notre ami Laurent est entre la vie et la mort à l’hôpital de Brest. Il a été renversé par une vieille alors qu’il était à vélo il y 2a jours. Nous sommes tristes, en colère, impuissants….. et tous ces mots qui tournent dans notre tête….traumatisme crânien grave, pronostic vital engagé, intubation, coma artificiel….. L’attente est longue et angoissante, mais on veut y croire encore…..

Le ciel ne fait rien pour nous remonter le moral. Tout est gris et dans les brumes à Matane où nous arrivons en cours de matinée.

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Nous allons manger au resto, c’est une première depuis Saint Pierre et Miquelon! Sans surprise, mais ça change, et puis on est au chaud et au sec. 

Après Matane nous continuons sur la côte pour finir à Grand Métis. La boucle de la 132 est quasiment terminée. Il pleut, il pleut. Nous nous installons sur un endroit sympa, au bord de la rivière Mitis. Toutes nos pensées et nos cœurs sont tournés vers Brest. 

 

Pas chaud ce matin, pourtant le soleil est revenu.

Une petite balade sur la plage toute proche nous permet d’assister à un spectacle exceptionnel. Des oies des neiges par milliers sont rassemblées sur le rivage. Il en arrive sans cesse, on dirait qu’elles tombent des nuages tandis que par petits groupes quelques unes prennent leur envol. Soudain elles s’envolent toutes en même temps dans un bruit assourdissant de battements d’ailes. Laquelle a donné le signal? Elles se reposent toutes ensemble un peu plus loin. Fantastique spectacle!

Nous bouclons le grand tour de la Gaspésie. Nous sommes de retour à Mont Joli. Nous partons maintenant dans les terres par la route que nous avions emprunté il y a quelques jours pour rejoindre la baie des chaleurs. Nous ne traverserons pas intégralement la péninsule cette fois. A Amqui nous bifurquons, pour aller jusqu’à un site appelé la « chute à Philomène ». Jolie petite chute d’une trentaine de mettre avec un bel arc en ciel à sa base.

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Une étroite passerelle la surplombe. Heureusement elle est maintenant interdite car je sens bien que bb aurait tenté de m’y entraîner. A la place une avancée en surplomb s’élance au dessus du vide, avec une plaque en verre à son extrémité histoire de faire monter un peu l’adrénaline. Je trouve que depuis le bord on voit très bien aussi. Un monsieur que nous croisons avant d’y arriver plaisante et nous dit. « Attention il vont enlever la plaque de verre et mettre une rope »(corde en anglais). 

Ils sont marrants ces québécois, ils s’enorgueillissent de ne pas utiliser d’anglicismes comme nous le faisons nous les français. Il est vrai qu’ils ont des mots bien à eux que nous n’utilisons pas. Ils ne font pas de shopping, ils magasinent, ils n’ont pas de caravanes mais des roulottes, ils ne s’arrêtent pas au stop mais à l’arrêt, ne font pas le plein chez Shell mais chez Coquille, et ne mangent pas chez KFC (Kentucky Fried Chicken) mais chez PFK (Poulet Frit du Kentucky), par contre…..ils pleuguent les prises, disent que les belles filles sont cutes, ouatchent la télé,  achètent des ballounes de baudruche, et les policiers portent des guns etc, etc….:o).

Après la chute à Philomène nous partons faire une balade de quelques kilomètres par le sentier qui traverse la forêt. Les couleurs sont à l’apogée, et déjà les arbres commencent à perdre leurs feuilles, ils sont moins touffus. Nous étions en Gaspésie au bon moment pour apprécier le spectacle automnal. 

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Nous dormirons ce soir sur le parking de la chute.

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 L'automne c'est la saison des couleurs......et pas que pour les forêts......

3 octobre 2022

Gaspésie

28/29/30Septembre 1er/2 Octobre

Arrêt à Rimouski, grosse ville sur les bords du Saint Laurent pour y faire des courses et en profiter pour passer le blog. 

Les pelles à neige sont en rayon, ça sent l’hiver! Et il n’y a pas que les pelles à neige qui l’indiquent. Le temps s’est vraiment rafraîchi même s’il fait beau aujourd’hui après une nuit pluvieuse. 

Juste après Rimouski nous nous arrêtons à Pointe Saint Père. Bel endroit, qui sent bon le bord de mer car le Saint Laurent s’est bien élargi et on devine à peine la côte opposée. A partir d’ici l’eau est complètement salée, les marées vont et viennent, les algues colonisent les plages et des phares comme celui de Pointe Saint Père, jalonnent la côte. Un gros sous-marin est à la retraite depuis 2009 et fait l’attraction du lieu ainsi que le bâtiment à la mémoire du naufrage d’un bateau chargé de migrants irlandais dont plus de 1000 ont péris dans cette catastrophe.

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Quitter un pays où l’on meure de faim pour venir perdre la vie si près du but, c’est triste. Mais le Saint Laurent n’est pas un long fleuve tranquille, il sait être très dangereux à ses heures. 

Soudain nous sommes attirés car une cacophonie. Des milliers d’oies des neiges se rassemblent. Le spectacle est exceptionnel. 

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La route 132 se divise un peu plus loin. Soit nous continuons vers la côte nord du Saint Laurent, soit nous bifurquons pour aller rejoindre la côte sud. C’est notre choix. 

Nous arrivons bientôt au bord du lac Matapédia. La forêt multicolore est omniprésente. Nous ne nous en lassons pas. Il faut un peu de maitrise de soi pour se raisonner et ne pas faire des photos sans arrêt. 

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Nous quittons la route principale et sommes bientôt sur une Gravel Road. Je sais on avait dit « plus jamais », mais s’enfoncer dans la forêt est trop tentant.

Nous nous arrêtons sur un parking au départ de randonnées et nous partons faire le tour du « petit lac ». Pas d’indications au départ de la randonnée aussi nous ne savons pas pour combien de temps nous partons. Finalement après une bonne heure de marche nous retrouvons le chemin et sommes de retour au fourgon, tout seuls au milieu des arbres. On ne devrait pas être trop dérangés sauf éventuellement par un ours ou un orignal curieux.

 

Rien n’est venu troubler notre quiétude. 

Le temps est toujours bouché, il ne passera au grand soleil qu’en fin d’après-midi.

Il nous faut donc encore ronger notre frein et attendre que le soleil enflamme les forêts. Dans le bon sens du terme cette fois. Nous finissons la traversée de la Gaspésie par le milieu, traversant des paysages colorés mais pas éblouissants . On ne peut pas se retenir de faire quelques photos qui nous déçoivent à chaque fois. L’objectif ne traduit pas ce que voit l’œil. C’est très frustrant. C’est pourtant magnifique. Jamais nous n’avons imaginé un tel paysage automnal. 

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Ce soir nous avons rejoint la côte ouest de la Gaspésie. Le soleil fait son apparition et finit par s’installer. Les prévisions météo sont optimistes pour les jours à venir, on devrait se régaler. 

En attendant le clou du spectacle nous nous installons sur le bord d’une plage à Nouvelle. 

Fred a finalement été rattrapé par la Covid canadienne, un fois rentré en France heureusement. Nous attendons notre tour.

Les températures ont bien fraîchi, on a ressorti les vestes et les foulards…..

 

Ça y est le grand soleil est arrivé. Mais il ne sublime pas les arbres, il les écrase. Décidément nous n’arrivons pas à faire les photos qui ressemblent à ce que l’on voit. Tant pis ce sera uniquement pour nos yeux et c’est très beau. 

Nous suivons la baie des chaleur. A Carleton nous faisons une longue et belle balade sur le front de mer. Nous sommes en Acadie. Le drapeau français avec l’étoile acadienne flotte et on apprend le déroulement du grand dérangement.  

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« Quand l’Acadie Française convoitée par les anglais, leur finalement cédée par la France en 1713 cela entraine un grand exode des populations acadiennes vers les territoires français et ceux qui n’ont pas migré subissent une expulsion systématique avec confiscation de leurs terres et leurs biens. Des milliers de personnes sont déportées vers les territoires anglo-américains, ceux qui réussissent à y échapper fuient vers les territoires français. Certaines familles acadiennes feront souche au Québec et en France alors que la Louisiane sera le foyer d’une nouvelle communauté qui donnera naissance à la culture cadienne. Cependant le  grand dérangement  n’aura pas réussi à effacer la présence acadienne de sa terre d’origine. Au Canada atlantique, l’Acadie est bien vivante, parle le français et propose au monde une culture fière et dynamique » C’était le quart d’heure culturel….

Nous poursuivons sur la 132 qui longe la côte au plus près. New Richmond, Caplan, Bonaventure,  et Paspebiac qui fut le siège principal de la pêche à la morue et des salaisons jusqu’au début du 20ème siècle. Les familles Robin et Lebouteiller deux familles jersiennes, ont exercé ici  le capitalisme dans toute sa « splendeur » Les employés, pour un salaire qui ne leur permettait pas de vivre décemment, trimaient dans des conditions de travail ubuesques. 

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Après une petit tour dans les anciennes installations du traitement de la morue nous partons nous installer non loin au bord d’une plage et pouvons admirer un superbe coucher de soleil.

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Nous nous faisons un petit plaisir que nous attendions depuis longtemps…..une douzaine d’huîtres. Pas très goûteuses les huîtres de l’île du Prince Édouard, elles sont pourtant réputées au Canada, mais on les trouve délicieuses après tout ce temps à les attendre 

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Les amortisseurs arrières sont HS c’est évident. BB se glisse sous le fourgon pour resserrer quelques boulons. Ça claque ça couine, ça grince  mais il nous faudra bien continuer ainsi. 

Nous quittons notre petite plage tranquille et repartons en direction de Percé, coin hautement touristique en Gaspésie. Avant cela nous faisons une jolie balade en bord de mer à Chandler. 

Puis une autre halte nous fait remonter le temps. Il s’agit du magasin général Robin, la même famille qu’hier qui était décidément très puissante. Tout est resté en l’état et la visite se fait accompagnée d’acteurs en costumes d’époque qui nous font l’article de façons très humoristique sur tout ce qu’il y a de disponible dans le magasin. Mais rien n’est à vendre. C’est très amusant, même s’il est parfois difficile de comprendre tout le discours avec l’accent québécois. Très bon moment. 

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Nous arrivons ensuite à Percé et son fameux rocher…..percé. L’Etretat du Canada. La saison est terminée, le coin est donc calme, mais on sent bien que l’été ce doit être très fréquenté. Nous faisons une balade sur la promenade de bord de mer qui est régulièrement détruite par les tempêtes. Le rocher lui même change d’aspect au gré des phénomènes météo. Un trou, 2 trous, 3 trous. En ce moment un seul. 

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Le jour commence à baisser, il faut penser à trouver un coin pour la nuit. Hélas, et bien que la saison soit terminée, il n’est pas autorisé de stationner la nuit sur la commune de Percé, et elle est très grande. L’autre solution est d’aller au camping. Mais payer 38$ pour avoir juste le droit de poser ses roues sur un emplacement ne nous tente pas. Nous reculons donc d’une vingtaine de km pour nous poser en limite de commune sur un port sur lequel, on l’espère, rien ne viendra nous déranger, et personne ne nous signalera à la Police. La délation est un sport national dont nous avons déjà fait les frais qu’on a du mal à admettre mais qui fait partie des habitudes Canadiennes. 

 

Nuit tranquille après les rondes régulières des pêcheurs auprès de leurs bateaux. 

Nous retournons à Percé et passons la matinée en randonnée dans le géoparc, superbe dans ses couleurs d’automne. Jolie grimpette jusqu’au petit mont Sainte Anne qui nous donne une vision panoramique sur le rocher percé sous le grand soleil.

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Balade dans la forêt magique et ses arbres torturés avant de redescendre sur Percé. Nous reprenons la route 132, qui suit toujours la côte au plus près. Dans les forêts le rouge domine maintenant que nous sommes au point culminant de l’automne et comme l’a dit Elliott, notre petit bonhomme de 6 ans en voyant nos photos, ici l’automne on dirait une peinture. 

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Pour midi, la halte municipale nous offre une situation exceptionnelle, plein soleil, table bienvenue, que l’on recouvre de la nappe Gwen a du, on s’installe.

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Nous sommes au bord de l’eau avec vue sur le barachois où nous irons nous balader après le repas en passant sur le pont de chemin de fer qui enjambe la passe,  identique à tous les autres où le dernier train est passé il y a longtemps et le suivant n’est pas encore annoncé…..

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Mais qu’est ce qu’un barachois? Il y en a beaucoup dans ce coin de Gaspésie. Il s’agit d’une « étendue d’eau séparée de la mer par un cordon littoral de gravier de sable ou de galets, laissant une passe qui permet les échanges avec le milieu marin ». Et qui nous donne l’occasion de balades tranquilles dans le milieu naturel préservé. Des centaines d’oies du canada se préparent pour le grand voyage migratoire. L’une d’elle se sera préparée pour rien, fauchée par 2 coups de fusils tirés depuis…..un canot de pêche….. La pêche n’a peut être pas été bonne, alors on se rabat sur la chasse….:o)

Il faut bien repartir, mais ce fut une très bon moment. 

Sur la côte une pierre ressemble à un profil d’indien.

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La légende dit qu’il attend sa fiancée, enlevée par les marins français de Jacques Cartier qui l’ont trouvé à leur goût. Puis nous arrivons à Gaspé, capitale de la Gaspésie nichée au fond d’une baie. C’est la plus grosse ville de Gaspésie avec ses 15 000 habitants mais elle ne présente pas un intérêt touristique particulier. Elle nous permettra demain de faire un peu d’intendance, et pour moi de récupérer le wifi chez Tim Hortons. En Gaspésie ne n’ai aucun réseau, heureusement bb lui est « connecté » ce qui ne nous isole pas complètement du reste du monde. Le problème de trouver un endroit autorisé pour le stationnement nocturne se reproduit à Gaspé comme à Percé. Nous faisons une balade sur la plage de Haldimand, déserte en cette saison. Les panneaux ne sont pas clairs et on décide de comprendre qu’on peut se stationner là. Dans le doute bb va demander à un riverain qui lui confirme que c’est interdit partout! Mais le problème est vite résolu quand il nous propose de nous installer sur sa pelouse. Merci Marcel tu confirmes l’hospitalité québécoise. De plus depuis la pelouse de Marcel nous sommes à 5 mètres de la plage avec une vue magnifique sur la baie.

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Nous allons encore avoir un beau coucher de soleil, bien au chaud dans notre fourgon, car si les journées sont ensoleillées et permettent un repas en extérieur le midi, le soir c’est petite laine et intérieur. Des gelées sont attendues  pour la fin de semaine voire quelques flocons…. J’aimerais bien.

 

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28 septembre 2022

Montréal……

22 au 25/ 26/27 Septembre

3 jours de break à Montréal en famille autour de Roma. 

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3 jours complètement différents, sur un autre rythme, qui font du bien.

Nous sommes heureux de rejoindre là bas Fred et Titouan. Nous faisons la connaissance de Roma, et retrouvons avec plaisir Axelle et Miguel. Fred traîne la patte, gêné par une douleur à la hanche, et Titouan est à fond avec Miguel pour mettre à jour son CV et sa lettre de motivation. Car motivation il a. L’installation au Canada pour dans 6 mois un an est son objectif. 

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En attendant il a fait le tour visuel des boulangeries, repéré celles qui ressemblent à des boulangerie où on fait du « vrai » pain. Et finalement pousse la porte de l’une d’entre elle pour se présenter….. et à partir de là tout s’accélère …. Essai la nuit suivante, embauche immédiate.  Le temps de mettre les papiers en règle, d’obtenir le permis de travail et de démissionner en France et il sera probablement boulanger à Montréal dans 2 mois dans l’une des meilleures boulangeries de Montréal d’après Axelle et Miguel. En tout cas il est vrai que nous n’avions pas mangé de pain aussi bon depuis notre départ de France. Qu’il est aisé de trouver du travail au Canada, ce n’est pas une légende. Et coté salaire…..Titouan n’en revient pas de l’offre qui lui est faite. Bref, bonheur total. 

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Petit bémol, Miguel fait un test Covid, car il ne se sent pas très en forme…..verdict…..positif. Idem pour Roma. Confinés que nous sommes tous les 7 dans l’appartement on s’attend à tous y passer. Légère angoisse en attendant car Fred et Titouan sont sensés reprendre l’avion vers la France dans 3 jours…..

Coté balade, le temps est avec nous, pas un nuage pendant notre séjour alors que dans l’est du Canada c’est l’apocalypse. La tempête tropicale Fiona ravage tout sur son passage, et des endroits à Terre Neuve que nous avons vus et appréciés sont complètement dévastés. A Montréal tout est calme,  nous retournons au marché Jean Talon qui a complètement changé d’aspect. En avril il y avait peu de monde et tout se passait dans la halle, là c’est la grande effervescence et les stands ont envahi le parvis, c’est très chouette.

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Nous allons également au Mont Royal avec Titouan qui a envie de se dégourdir les jambes. Ici aussi quel changement. Plein de monde, des feuilles aux arbres….logique, et plus de neige……logique aussi, et un petit raton laveur qui nous fait son show. 

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Après ces 3 jours de pause, que nous terminons par un brunch avec Fred et Titouan dans le même établissement qu’en avril qui, pour le coup, lui n’a pas changé, et nous reprenons la route.

Direction Gaspésie.

 

Le temps s’est gâté, et restera bouché toute la journée. C’est dommage car les couleurs d’automne sont bien installées sur les rives du Saint Laurent que nous suivons coté sud. 

Un même arbre peut décliner toutes les couleurs du jaune au rouge écarlate. C’est étrange et tellement beau. Nous guettons un rayon de soleil pour faire de belles photos mais il faudra attendre des jours meilleurs.

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Nous dépassons Québec. Nous avions pensé prendre le traversier pour aller y flâner une nouvelle fois, mais compte tenu de la météo nous renonçons. Nous apercevons tout juste le château noyé dans la brume. 

Québec qui signifie « là où le fleuve se rétrécit ». Pour nous ce sera là où le fleuve s’élargit car au bout c’est la mer. 

Nous nous arrêtons chez un garagiste car bb est inquiet. Une multitude de bruits sortis d’on en sait où rythment notre pérégrination maintenant. Mais ce matin il a semblé à bb qu’un nouveau bruit venait de la boite de vitesse, et il imagine que ça peut être un manque d’huile. D’où l’arrêt au garage. Nous en repartons morts de rire. BB me raconte : Le garagiste a un tel accent qu’il est bien impossible de comprendre ce qu’il dit sans lui faire répéter 3 fois. Fiat….. il n’a jamais entendu parler, ni vu une boîte de vitesse manuelle, bref incompétence totale. Entre temps, il a monté une voiture sur le pont avec son conducteur à l’intérieur. BB lui dit « prêt pour un tour de manège ». Nous repartons comme nous sommes arrivés, pas plus inquiets mais pas plus rassurés, par contre on rigole bien.  

Le temps est décidément trop moche. On ne voit rien pourquoi continuer à rouler? Il est 15h30, on s’arrête. 

 

Le temps est beaucoup plus lumineux aujourd’hui. Les couleurs s’enflamment. C’est magnifique!

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Après une petite balade sur un petit port nous reprenons la route, béats devant  cette nature automnale. Le fleuve lui aussi nous offre de beaux points de vue. Ses rives peuplées de maisons cossues, ses villages paisibles avec leur église souvent monumentale avec les toits en alu, sont autant d’images qui nous plaisent. Montmagny, Saint Jean port Joli, La Pocatière, Rivière au loup, Trois pistoles, pour fini nous nous arrêterons à Saint Fabien. 

Un énorme vol d’oies des neiges nous survole alors que nous sommes confortablement installés sur une table de pique nique pour le repas au bord du fleuve. 

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23 septembre 2022

Retour sur Montréal

16/17/18/19/20/21/22 Septembre

Nous arrivons en début de matinée à Sault Sainte Marie, ville frontière avec les USA, à la jonction du lac Supérieur et du lac Huron. 

Nous passons une bonne partie de la journée sur cette ville et le long de son long chemin qui borde le canal. Un système étrange et unique est toujours en place pour remplacer les écluses si celles-ci venaient à être endommagées comme cela a été le cas au cours du siècle dernier. En amont un barrage tournant  peut être mis en place grâce à un ingénieux système à partir duquel  23 plaques sont descendues dans le cours du canal  afin de bloquer la furie des eaux. 

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Le temps est bouché, voire mouillé. Nous avons ressorti les vestes et les parapluies. C’était inimaginable il y a encore une semaine. Nous sommes passés de l’été à l’automne vraiment rapidement. 

Nous reprenons la route dans l’après-midi. La météo s’est améliorée sans être vraiment top. 

Ce soir nous faisons la pause au bord d’une plage du North Channel, sur un tout petit emplacement  mais suffisant pour nous. 

 

Bon anniversaire Solène, notre bébé de 36 ans!

Nous sommes dans la région des grands lacs. Nous avons déjà vu en début de séjour, Ontario et Erié qui se rejoignent pour former les chutes du Niagara. Depuis la semaine dernière nous suivions le Lac Supérieur, nous voici maintenant sur le lac Huron.  

Notre destination du jour est l’île de Manitoulin, sur la lac Huron donc. La plus grande île lacustre ……….du moooonde peut-on apprendre en y arrivant! Les états Unis ne sont pas bien loin, on  sent encore leur coté, « plus, plus plus ». Et pourtant il suffit d’un tout petit pont à voie unique et circulation alternée pour arriver sur Manitoulin. Quelle disproportion!

C’est vrai qu’elle est très grande cette île. Il nous faudra la journée pour arriver à son extrémité. 

Ce matin le temps est complètement bouché, brouillard, crachin, on ne voit pas plus loin que le bout de notre capot. Puis soudain…..plus un nuage, et voilà les pantalons qui regagnent le placard et les shorts qui en ressortent. Serait-ce le pays où le temps change le plus vite……au monde? 

A South Baymouth nous faisons une balade sur le joli petit port. Tout y est pour croire qu’on est en bord de mer. Vagues, phares, port de plaisance.

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Un ferry part d’ici pour rejoindre le continent au sud de Toronto. Ce n’est pas notre choix, nous filons par la campagne parfois en suivant un lac de l’intérieur de l’île, où des oies du canada se prélassent. Nous ne sommes pas gênés par la circulation…… ce n’est pas une île déserte mais pas loin. Manitoulin est un résumé du Canada, des forêts, des lacs, des animaux, oies, grues, cerfs mulets et tous ceux que nous ne verrons pas. 

Nous sommes posés ce soir en bord de lac évidemment. 

 

Nous terminons notre tour de l’île Manitoulin avant de reprendre le petit pont de fer pour le continent.

Nous étudions le meilleur itinéraire pour arriver à Montréal, pas trop tôt, mais pas trop tard, le 22 après-midi en fait, en essayant de privilégier les endroits où les couleurs ont commencé à s’installer. 

Le temps est mitigé, jamais mauvais mais jamais bon. Nous terminerons la journée sous un ciel uniformément gris. 

Pour midi alors que nous avons fait l’arrêt dans un village parmi les maisons, un ours sort d’un jardin pour filer dans le buisson lorsqu’il nous aperçoit. Nous ne pensions plus en trouver sur notre route, c’était une erreur, ils sont partout en fait. 

Tout comme les oies outardes qui partent par milliers prendre leurs quartiers d’hiver. En Russie? En tout cas elles sont « mobilisées » :o)

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Nous quittons la grosse highway et sa circulation pour couper à travers bois par une route beaucoup plus calme et nous nous installions sur un « camping » gratuit en pleine nature. 

 

Journée complète de pluie. Je crois que c’est la première journée ainsi depuis notre arrivée. 

Rien à raconter donc puisqu’on n’a fait que rouler vers l’est. 

Si tout de même….nous sommes de retour au Québec! Le 26 mai dernier j’écrivais dans notre journal: « Nous quittons aujourd’hui le Québec pour entrer dans l’Ontario. La prochaine fois que nous aurons le plaisir d’entendre cet accent qui nous plait tant, nous serons sur le retour et notre voyage sera déjà bien avancé ». Nous y sommes, et en effet le voyage est bien avancé. 

Nous nous arrêtons en terrain connu, à Val d’Or sur la cale de mise à l’eau où nous étions le 25 mai au soir.

 

Coup de gueule contre les chauffeurs routiers en général et les chauffeurs routiers québécois en particulier! Voir ces montres fondre sur nous  dans le rétro ne nous impressionne plus. Ils se croient les rois de la route pourtant. Ils interprètent les limitations de vitesse maximum comme des minimum, et lorsque la possibilité de nous doubler sans devoir décélérer leur est impossible, ils attendent impatiemment au plus près de notre pare choc, appels de phares, klaxon, et dépassement enfin, au mépris des lignes continuent parfois. Par 2 fois ils ont bien failli nous pousser sur le bas coté, voire dans le fossé, se rabattant trop vite volontairement et leur longue remorque nous frôlant au passage nous obligeant nous, à faire ce qu’ils n’admettent pas de faire, freiner! Messieurs vous êtes des imbéciles dangereux, voilà c’est dit!

La météo est toujours bloquée au gris c’est dommage car les couleurs commencent vraiment à s’installer un peu partout. Nous attendons le bon éclairage pour des photos inoubliables. Ce ne sera pas pour aujourd’hui encore. 

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Nous arrivons dans l’après-midi à Mont Laurier. Une balade urbaine est proposée par l’office du tourisme. Urbaine elle l’est, un peu  trop même. Pour la nuit nous sommes sur le grand parking de l’office, confortable et au calme.

 

Nous filons vers Mont Tremblant. Nous y étions passé en début de séjour. Il n’y avait pas une feuille aux arbres et les lacs étaient gelés. Les feuilles sont maintenant à la fin de leur vie et virent au jaune et au rouge, nous faisant nous rendre compte de la durée de notre voyage. 

Nous passons devant la pancarte d’entrée du village « Le Mont Saint Michel », oui oui c’est son nom ici au Québec, dans la même seconde nous recevons un message WhatsApp des copains qui terminent leur randonnée à cheval et arrivent……au Mont Saint Michel. Incroyable cette synchronisation à des milliers de kilomètres!!!!!

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Nous préparons notre arrivée à Montréal demain, des courses pour préparer un repas, et un peu d’intendance. 

Dans l’après-midi nous faisons une longue balade dans les bois et passerons la nuit encore cette fois sur le parking de l’office même s’il est moins tranquille que celui d’hier.

Nous avons beaucoup pensé à Mélanie qui signait aujourd’hui l’achat de sa maison. La voir heureuse nous rend heureux. 

Demain arrivée à Montréal où nous passerons quelques jours chez Axelle et Miguel, nous ferons la connaissance de Roma et y retrouverons Fred et Titouan. 

 

Arrivée à Montréal dans l’après-midi et retrouvailles familiales, c’est bon!

 

16 septembre 2022

Retour au Canada

10/11/12/13/14/15 Septembre

 

Il est bien joli ce matin le Mississippi, perdu dans la brume. 

Le soleil est revenu mais sans la chaleur. C’est impeccable. 

On commence à apercevoir un changement de couleur dans les arbres. Le jaune fait son apparition avec quelquefois une touche de rouge. Le spectacle va bientôt commencer. 

Nous arrêtons momentanément notre remontée vers le nord pour partir plein Est. Notre but est d’aller voir à quoi ressemble le Lac Supérieur. 

Nous y voici en début d’après-midi. C’est un lac, un grand lac, avec son cortège de villas huppées sur son rivage. Rien de bien étonnant en somme. Nous le longeons pendant une petite centaine de kilomètres, faisons un halte pour aller voir des chutes.  Nous aurions bien fait une nouvelle halte pour un joli petit phare, mais l’entrée au State Park est payante, et ne fait pas partie de notre pass, nous renonçons donc. Des phares, on sait ce que c’est nous les « bretons ». 

Nous quittons le bord du lac pour repiquer vers l’ouest en fin de journée et aller nous poser au calme, sur une aire accueillante au village de Finland. 

 

Très beau temps automnal aujourd’hui, grand soleil mais pas trop de chaleur.

Nous sommes le 11 septembre, certains drapeaux sont en bernes. 

Nous continuons notre route vers l’ouest et le parc des voyageurs qui est notre dernière destination américaine. Nous y arrivons en fin d’après-midi midi. Beaucoup de lacs encore,  bon nombre de voitures qui nous croisent ou nous doublent ont un bateau en remorque ou un canoë sur le toit. C’est le sport favori de ce coin du Minnesota. 

Nous faisons une petite balade dans les bois avant d’aller prendre place pour la nuit en lisière de forêt. 

 

Voilà donc notre dernière journée aux « States ». 

Grande balade dans le parc des voyageurs en matinée. Dommage qu’il n’y ai pas de sentier en bordure de lac mais nous faisons une randonnée agréable dans la forêt et pas si loin du rivage que nous apercevons à plusieurs reprises. 

Nous avons une longue discussion avec le ranger du parc qui s’attache à parler lentement pour bien nous expliquer tous les animaux qui y habitent, ainsi que l’histoire de la maison en rondins de bois du visitor center. Nous ne verrons au cours de la balade que des écureuils « bondissants » affairés à préparer l’hiver en collectant des graines de pommes de pin. Hé oui l’hiver approche. Dans un mois et demi les premières neiges arriveront et les lacs gèleront si bien qu’il sera possible d’y passer en voiture. Difficile à imaginer aujourd’hui par cette belle journée. 

Alors que nous quittons le parc, un loup vient à notre rencontre sur la route et entre dans les fourrés. Une bien belle image pour finir notre séjour américain. 

Nous gagnons ensuite la ville frontière d’International Falls. 

Le frigo est vide, les ArrivCan validés, nous sommes prêts à rentrer au Canada demain. 

 

Jamais nous n’avons passé une frontière aussi facilement.

Un arrêt tout d’abord au duty free, acheter 2 bouteilles pour les retrouvailles à Montréal et des cigarettes qui sont bien moins chers ici qu’au Canada. Dans le premier magasin on choisit et on paie et plus loin dans un autre bâtiment on récupère ses achats, c’est étrange mais c’est ainsi. Puis traversée du pont et poste frontière. Les questions d’usage mais pas plus, et l’Arrivcan, rien à faire….. c’est vraiment une formalité inutile. 

Nous voici donc de retour au Canada. Les drapeaux sont en berne partout pour « feu la Reine ». 

On retrouve les épinettes noires, et les paysages lacustres. 

Le ciel bleu est resté coté États Unis, c’est bien gris de ce coté de la frontière.

Les arbres virent sur l’automne peu à peu. Le vert fait encore de la résistance mais mollement, ça tire vers le jaune. les fougères ont rouillé.

Nous passons la ligne de partage des eaux. Avant les rivières glissaient vers l’océan arctique , dorénavant c’est vers l’Atlantique. 

Nous arrivons à Thunder Bay, où nous étions déjà passé à l’aller. C’est une grosse ville sans intérêt mais nous devons remplir un peu le frigo.  

Nous perdons une nouvelle fois une heure, plus que 6h avec la France. 

Nous nous arrêtons ce soir à Thunder Bay, sur le port, ce n’est pas très bucolique mais il faut bien s’arrêter quelque part, c’était ça ou le parking de Walmart. 

Le ciel s’est dégagé et il n’y a plus de un nuage en soirée.

 

Beau temps aujourd’hui, avec quelques beau nuages en soirée, sans cacher le soleil.

Encore une journée de route vers l’Est. Rien de spécial à noter à part le passage d’un coyote sur le bas coté. 

Nous sommes ce soir à Marathon, sur le bord du lac supérieur qui décidément est immense puisque nous étions déjà sur ses rives aux USA il y a quelques jours. 

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Une petite marche à Marathon c’est un minimum! Elle est bien agréable et nous mène jusqu’à la cale de mise à l’eau des bateaux. Jolie vue sur le lac et la forêt qui prend des tons mordorés chaque jour plus soutenus. 

 

Coté météo voilà une journée presque inédite. Pluie une bonne partie de la journée, et les shorts qui regagnent le placard au profit des pantalons. 

Nous suivons toujours les rives du Lac Supérieur. Énorme lac aux allures de mer, 1/7 de la France et plus grand lac d’eau douce du monde, avec des vagues, et même un peu de marée. Compte tenu de la météo il n’y a  pas de randonnée aujourd’hui. Nous cheminons doucement vers Montréal, prenant le temps d’observer la nature qui change de jour en jour. 

 

10 septembre 2022

Les Badlands etc…

5/6/7/8/9 Septembre

 Encore une peu de patience pour sortir de ce paysage. Les grasslands servent maintenant à pomper l’or noir du sous-sol. A droite et à gauche des sytèmes de pompage et de stockage.

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Dans ce dessert parfois juste une boite au lettre indique qu'il y a de la vie quelque part.....

Puis enfin nous retrouvons la verdure. Très rapidement les paysages changent. Des arbres, de l’herbe, c’est beau….

Au passage nous jetons un regard au Crazy Horse, rien à voir avec ce que l’on imagine. Il s’agit d’un projet de sculpture monumentale de visages indiens, le mont Rushmore indien en quelque sorte. Mais le projet n’en est qu’au début et doit s’étaler sur 50 ans, nous renonçons donc à entrer sur le site. 

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Nous préférons le parc de Custer. Ce parc méconnu, mérite vraiment une visite. Les longues aiguilles de pierre se dressent vers le ciel, d’étroits tunnels ajoutent un peu de piment à la conduite, de jolis lacs, et une vie sauvage fournie, nous font passer un moment très agréable. 

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Nous sommes maintenant en vue du Mont Rushmore. Les visages de pierre des 4 présidents nous regardent. Nous allons jusqu’au site pour une courte visite car l’exposition n’est pas bonne et sera meilleure demain matin, nous y reviendrons donc.

Nous descendons jusqu’à Keystone afin d’acheter de la glace, car c’est sur maintenant le frigo est en panne, puis nous remontons nous installer sur un de ces campings très pratiques que l’on trouve un peu partout aux USA, gratuits, calmes et autorisés pendant 14 jours. 

 

Nous sommes de retour ce matin au site du Mont Rushmore. La lumière est parfaite. Elle éclaire les visages des 4 Présidents : de gauche à droite Georges Washington, Thomas Jefferson,  Théodore Roosevelt et Abraham Lincoln.

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Au musée attenant nous apprendrons les détails de la construction. Encore un regard et nous quittons le site pour nous rendre à Rapidement City. Grosse ville, mais nous avons besoin d’un peu de courses, de glace…..pour le frigo et de wifi pour le blog. Walmart nous fournit tout cela dans une ambiance climatisée qui repose un peu de la chaleur arasante. Encore plus de 40° aujourd’hui. Nous avons une discussion agréable avec un couple de québécois qui à repéré notre fourgon sur le parking et nous dans le magasin. 

Puis direction le parc des Badlands. Le nom n’est pas très engageant mais c’est un endroit extraordinaire. Les formes et des couleurs en serait le résumé. Mais comme pour Rushmore hier, le soleil n’est pas au bon endroit. Nous allons donc nous poser dans la lande peuplée de bisons énormes, d’antilocapres et de chiens de prairie par milliers et nous ferons la boucle demain matin. 

 

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C’est la journée la plus chaude! Bien plus de 40°. Il parait que vendredi on perd 20°, vivement vendredi!

En attendant, ce fut une bien belle journée. Toute la matinée dans les Badlands à pousser des oh! et des ah! à chaque instant. Paysage irréel de rose, de jaune, et pics de creux, et qui change au gré des pluies et de la neige, tout simplement incroyable! Et des animaux partout, des moutons du désert, que l’on peut comparer à des bouquetins défient le vide, des bisons, des chiens de prairie, et des rattlesnake (serpents à sonnette) que nous ne verrons pas fort heureusement. 

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La chaleur est très forte pour le déjeuner et pas un arbre bien entendu. Heureusement nous trouvons un peu d’ombre au visitor center qui a judicieusement installé ses tables de pique nique sous des abris, mais à coté des véhicules américains qui tournent sans discontinuer même à l’arrêt pour maintenir la Clim efficace…..grrrr! La planète est foutue c’est sûr, jamais les hommes ne feront l’effort de perdre un peu de confort!

Nous sortons du parc des Badlands en début d’après midi. Après avoir traversé Philip, nous nous trouvons dans un des greniers de l’Amérique. Des champs immenses, de plusieurs kilomètres de large et de long. Tournesol, blé, maïs, sorgho, soja. Dans un hangar un avion dont le rôle est de répondre depuis le ciel les produits phytosanitaires qui « aident » toutes ces cultures à pousser vite et bien. La planète est foutue, je me répète!

Après Philip, nous voici ce soir à Pierre arrosée par la grosse rivière Missouri. Nous nous rapprochons d’une heure de la France, plus que 7 heures. 

La chaleur est à son comble lorsque nous nous installons au bord du fleuve ce soir, les mouches nous attendent, par centaines. Nous remettons la « mouchetiqiaire » en place au dessus du lit!

 

Grande journée de route à travers le Dakota du sud dans sa grande longueur. 

On dirait une grande famille. Après Philip et Pierre hier, nous voyons Harold, Clark, Raymond et Henry. 

De grandes lignes droites de plusieurs dizaines de kilomètres, des changement de direction à angle droit, peu de circulation mais quelques camions énormes, on a compté, certains ont au moins 42 roues! 

Les mouches et la chaleur sont toujours là! 

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Nous passons dans le Minnesota en fin de journée. 

Nous nous arrêtons au bord du fleuve Minnesota, sur la commune de « Lac qui parle »…. Nous sommes tout ouïe. 

 

Nous n’avons pas entendu le lac parler, par contre l’orage, fort et clair!!! Jamais vu un orage comme ça! D’abord la pluie, puis la grêle, qui nous a fait craindre  pour les lanterneaux…. Et après….feu d’artifice. On aurait dit le bouquet final du 14 juillet pendant 1/2h, pas une seconde sans un éclair. Incroyable, j’aurais du filmer je n’y ai pas pensé. 

Ce matin, enfin! la chaleur est partie. 25° ouf! 

Le Minnesota est l’état aux 10 000 lacs. On ne les a pas compté et on ne les a pas tous vu, mais yen a….plein., et c’est vert, boisé, quel changement avec les états de ces derniers jours, Montana, Wyoming, South Dakota. 

Grande journée de route encore, plein nord, enfin en fonction des changements de direction : Nord, puis Est, puis Nord, puis Est, puis Nord etc….

Nous irons jusqu’à Bemidji mais nous n’y faisons qu’un passage éclair pour voir quelques statues « remarquables » dans un parc.

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Nous et les villes ce n’est pas une histoire d’amour. Nous zapperons donc Minneapolis avec une petite pensée néanmoins pour Georges Floyd qui a arrêté là  sa respiration….

Nous avons repéré sur IOverlander, l’appli qui nous guide chaque soir ou presque vers notre lieu de couchage, un site dont les commentaires sont engageants, au bord de la rivière Mississipi (qui prend sa source pas très loin, dans le lac Itasca avant de traverser tout le pays pour se perdre dans le golfe du Mexique), en pleine nature, isolé…. Tout cela est vrai, mais y accéder c’est un peu compliqué, le chemin est étroit, embroussaillé et creux au passage des roues, ce qui nous fait craindre pour notre robinet de vidange. Nous y arrivons toutefois, on verra si on peut en repartir….

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Les moustiques qu’on croyait endormis jusqu’à l’année prochaine jouent les prolongations. Zut! Heureusement la moustiquaire est toujours en place au dessus de notre lit.

 

6 septembre 2022

Parc des Glaciers,Devil’sTower, Park Custer

30/31 Août 1er/2/3/4/ Septembre

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Toujours le Montana vers le nord. Nous choisissons les petites routes tranquilles dans des paysages calmes et vallonés. Beaucoup de beaux chevaux dans les prés. Au loin on aperçoit les Montana Rocky Montains qui sont notre but.

Nous y arrivons dans la soirée. Par la même occasion nous nous rendons compte qu’il faut un permis pour emprunter la route qui traverse le parc national, la Going to the sun Road. Ce permis s’obtient en ligne sur le site du gouvernement. Cette restriction a pour but de limiter la fréquentation sur cette route étroite et fragile. S’inscrire le veille pour le lendemain est peine perdue. Et pour les 2 semaines à venir c’est aussi complet. Néanmoins chaque jour à 8 heures ils ouvrent quelques places supplémentaires. Nous tenterons donc notre chance demain matin à 8h tapantes pour après-demain. En attendant nous allons nous poser dans la forêt pas très loin de l’entrée du parc. L’endroit est très convoité mais nous parvenons à nous glisser entre 2 arbres. 

 

Dring, dring, 8h, je suis devant mon écran, prête à cliquer. 8h02, des places se libèrent, 8h04, nous avons notre laisser-passer pour après-demain. Nous avons aujourd’hui à tuer. Ce ne sera pas difficile. Nous allons à Whitefish, la grosse ville du coin pour y faire une lessive.

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Puis nous passons l’après-midi à la plage. Eh oui! Sur les bords du lac. Il fait très chaud et le rivage est ombragé, nous y sommes très bien. Nous rentrons pas trop tard afin de trouver une place au même endroit qu’hier. 

 

Voilà un parc de plus à notre actif. Le Parc National des Glaciers juste à la frontière avec le Canada. Il est dans la continuité de l’Icefield parkway du Canada que nous avions adoré. Il en est proche mais pourtant bien différent. 

Malgré son nom, les glaciers sont presque inexistants, la faute au réchauffement climatique, mais il y en a eu plus de 200. Toutefois les paysages sont magnifiques, même si, c’est dommage, un peu voilés par la brume de chaleur. La fameuse route Going to the sun Road est vraiment superbe. Nous montons jusqu’au Logan Pass à plus de 2000m d’altitude. Les points de vue pour admirer les paysages sont nombreux mais assez encombrés. 

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Nous avons pu constater aujourd’hui qu’il n’y a pas que les asiatiques (peu nombreux ici) pour se prendre en photo dans des poses ridicules devant des paysages magnifiques. Bruns, et bronzés, ceux d’aujourd’hui doivent être  Égyptiens. Pourquoi Égyptiens? Eh bien parce qu’ils se prennent tous en photo de profil le regard fier et le menton conquérant!

Nous parcourons la Going to the sun dans son intégralité, soit 80 km, et sortons du parc coté est. Nous y entrons à nouveau pour aller jusqu’à Many glacier, qui n’en a que le nom mais la route qui y mène est très belle. 

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Puis nous avons décidé de refaire la Going to the sun d’est en ouest afin de profiter des paysages dans l’autre sens. 

Toujours cette brume, dommage mais nous apprécions néanmoins.

Nous sommes de retour à l’ouest du parc ce soir et nous installons pour la 3ème fois dans la forêt.

 

Ce matin à 8h, heure de Montréal, est né Roma, le petit  québécois que nous avions vu commencer sa croissance dans le ventre d’Axelle. Bienvenue petit « caribou »!

Nous contournons par le sud le parc ds glaciers. 

Les paysages du Montana peuvent être splendides comme à l’ouest ces derniers jours avec les montagnes, les torrents, ou bien monotones au centre comme aujourd’hui. Un immense champ de blé toute la journée, pas un arbre, pas un brin d’herbe, rien rien rien tout est « jaune blé ».

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Par endroits d’immenses arroseurs qui tournent autour de leur puit brisent la monotonie en créant des champs circulaires. Sinon des silos à perte de vue. Et du bétail, des vaches Angus toutes noires et d’immenses troupeaux de bisons dans les réserves indiennes. 

Ce soir après 470 km sous une chaleur torride, bien qu’étant toujours aux alentours de 1200 mètres d’altitude, nous sommes à Lewistown, sur une aire de repos ombragée et tout confort, eau, toilette, et tables de pique nique. 

Cette fois c’est indéniable, le cap est à l’est et ça sent le retour. « Plus que » 5000 km pour Montréal….. mais nous allons musarder encore un peu, quelques parc nationaux sont sur notre passage. 

 

Mais qu’il fait chaud dans le Montana!

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Pourtant il faut bien reprendre la route. 

La faune est moins dense que dans les états précédents mais, entre hier et aujourd’hui, nous verrons tout de même 7 cerfs mulets, un groupe d’une vingtaine d’antilocapres, et des dizaines de rigolos petits chiens de prairie, sorte marmotte, tout fiers posés sur leur derrière à coté de leur trou. 

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A l’approche des villes et dans leur proche environnement la végétation est un peu présente, mais pour le reste c’est encore plus le désert qu’hier. Même pas un champ de blé, rien, des prairies sèches à perte de vue. Il ne pousse rien. Cela ne nous étonne donc pas de traverser un village  nommé Rondup. 

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Ce paysage est un peu flippant. Pas un abri, pas un arbre, pas un humain. 

Pour midi nous aurons bien du mal à trouver un peu d’ombre. Nous nous arrêtons finalement à l’ombre d’un hangar providentiel, ombre que nous partageons avec un lapin, venu se réfugier là lui aussi. 

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Puis le désert reprend, coupé de temps en temps par quelques arbres mais si peu.

Pourtant ce soir nous nous estimons heureux car nous avons trouvé, en hauteur avec une très belle vue sur……le désert, une petite forêt maigrichonne mais qui nous protège un peu des rayons tardifs du soleil. 40° à 20h, mais avec le soleil qui se couche arrive un peu de fraîcheur. Toutes les portes du fourgon sont ouvertes pour la nuit. Un petit vent glisse sur nous, et c’est les yeux dans la Voie lactée depuis notre lit que nous fermons les yeux. Grand moment de plénitude!

 

Encore une journée de soleil de plomb!

Une petite accalmie dans la monotonie du désert alors que nous entrons à nouveau dans le Wyoming. Ce sera de courte durée.

Mais nous arrivons à la Devil’s Tower. Lieu touristique s’il en est, et en ce dimanche, le site est «very busy ». Nous attendons un moment avant de pouvoir accéder au parking et à un peu d’ombre. Un sentier fait le tour de cet étrange phénomène créé il y a 50 à 60 millions d’année par une éruption volcanique et mis à jour par l’érosion due à la rivière « la belle fourche », en français dans le texte. Le résultat est tout à fait bizarre, une grande tour  de 264 mètres de haut faite de colonnes. Mais ça vaut le détour. Nous ignorions son existence jusqu’à ce que nous rencontrions sur notre périple beaucoup de camping-car de location qui portaient cette photo sur leur carrosserie. 

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Après hésitation nous quittons l’ombre du site de la devil’s tower pour nous rapprocher de notre prochain but, le Mont Rushmore. Nous entrons dans les « grasslands ». C’est à dire des pâturages à perte de vue, et pas un arbre, encore!

Coté faune, aujourd’hui comme les jours précédents, beaucoup d’antilocapres et de cerfs mulets, et des chiens de prairie.

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Nous n’avons pas trouvé un arbre pour abriter notre halte de ce soir et c’est sur un parking au croisement de 2 routes où il est passé 2 voitures depuis 1/2h que nous y sommes que nous passerons la nuit.

Vite une douche, et froide mais c’est notre choix!

Ah mais…..pas si vite…..alors que je suis sous le jet salvateur,  mais pas encore savonnée heureusement, la pompe décide de rendre l’âme. 

Et voilà « bricolman » qui entre en jeu. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, (enfin j’exagère un peu mais il a été très efficace) il remplace la pompe et nous pouvons terminer nos ablutions.

Grosse lassitude on dirait pour les appareils du fourgon…..voilà le frigo qui bat de l’aile. Il a fait plus de 40° aujourd’hui c’est vrai, mais il semble qu’il ne fasse plus de froid. Tout est dégelé dans le congélateur……

On verra demain…..

 

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