1-Etats Unis

8/9/10/11/12 Août

Hier soir 2 biches sont venues pâturer dans les jardins des maisons alentours de « nôtre » quartier résidentiel de Victoria. Il parait que c’est une catastrophe pour les jardiniers, mais nous on a bien aimé les voir.

Nous quittons notre halte victorienne de bon matin afin de nous rendre à Swartz bay pour le ferry qui nous ramène sur le continent. Il fait encore très beau et très chaud. La traversée parmi les îles  est un plaisir pour les yeux.

La frontière avec les USA n’est qu’à quelques encablures mais nous ne nous pressons pas et prendrons le déjeuner sur le sol canadien afin de manger les « denrées interdites » de passage de frontière. 

Le frigo est quasiment vide lorsque nous nous présentons dans la file d’attente. Et de l’attente il y en eut….. Il nous faudra plus  d’1h30 pour passer coté américain. Le douanier pointilleux comme c’est la règle chez les douaniers, nous pose beaucoup de questions. D’où nous venons, où nous allons, ce que nous transportons…..Quand il comprend que le fourgon est à nous, qu’il est venu de France en traversant l’atlantique, et qu’il a traversé tout le Canada pour finir par être là devant lui, il n’en revient pas! Really? Really? Really? 

Mais il fait néanmoins du zèle en nous envoyant chez ses collègues pour un 2ème contrôle. Nous nous retrouvons derrière un guichet avec 2 autres douaniers qui posent d’autres questions. Que venons nous faire aux USA, pour combien de temps, où serons nous ce soir dans quel campround. Quand on lui dit qu’on ne va pas au campground mais qu’on va s’arrêter, on ne sait pas encore où…. « Really »?

Bon il semble quand même vouloir une adresse pour remplir les bonnes cases dans ses imprimés. Je fais une recherche pour trouver une adresse fictive, mais au final, ils nous laissent partir, nous voilà débarrassés de cette corvée du passage de frontière pour un moment.

C’est bien beau de passer les frontières avec un frigo vide, mais il faut le remplir maintenant. Donc arrêt à la première ville pour faire le plein et faire une lessive par la même occasion. 

Ce soir, une fois toutes ces missions remplies, nous allons nous poser au bord de la mer avec une vue imprenable que la baie de Chukanut. 

La mer est basse ce matin et, sur la baie découverte, on peut observer les « travailleurs de la mer » sur les parcs à huîtres. 

Nous avons eu un bon échantillonnage de tous les temps possibles, gris, bleu, quelques gouttes, brume, puis retour du beau temps. Il fait aussi nettement moins chaud et c’est bien.

Nous arrivons près de Seattle, la circulation est dense, mais Jeff Besos et Bill Gates ne nous ayant pas invités à passer les voir nous bifurquons avant d’atteindre la capitale de l’état de Wasghinton.

Depuis Edmonds un ferry nous évite d’entrer dans la méga city et ses banlieues et nous emmène directement en face, sur la pointe où se trouve le parc National Olympic. Sur notre droite la mer et au fond l’île de Vancouver est en vue. Avec de bonnes jumelles nous pourrions voir la chatte Simone à la fenêtre de notre halte victorienne. 

Nous roulons sans trouver un grand intérêt à la route qui, trop souvent est trop loin de la mer pour que nous en profitions, et quand elle s’en approche la brume de mer nous gâche la vue.

En fin d’après-midi nous arrivons à La Push sur la côte pacifique, avec ses gros pitons rocheux au large. Nous faisons une halte dans ce village de natifs. La plage est belle et étrangement jonchée d’énormes arbres déracinés. Comment sont-ils arrivés ici? Cette question nous « turlupine ».  Certains  sont  vraiment gigantesques. Leurs racines bien lavées par les flots sont très photogéniques.

Nous quittons le village qui n’accepte pas les nuits sur ses parkings pour aller nous poser en pleine forêt.

Il parait qu’il y a eu un gros orage cette nuit…..je n’ai rien entendu!

Nous partons en balade dans la forêt avant de reprendre la route vers le parc national Olympic. Nous traversons une rain forest qui porte très son nom. Il pleut à verse! Un bel orage encore. Les arbres sont tout chevelus, c’est très chouette.

Mais au bout d’une bonne dizaine de kilomètres alors que nous sommes encore assez loin du but, le trafic s’interrompt et des pancartes indiquent qu’à partir de ce point jusqu’au parking il y a une heure d’attente. Le temps est complètement bouché, nous ne voyons pas d’intérêt à attendre si longtemps pour ne rien voir de plus. Demi-tour.

Nous retrouvons la côte. Le pacifique ne l’est pas tout à fait, de grosses vagues un ciel plombé, tout est gris. Nous y faisons notre pause déjeuner à l’abri dans le fourgon avec le bruit des vagues en fond sonore.

Au delà, loin, c’est le Japon et la Russie. Nous continuons à glisser vers le sud le long de la côte, ce sera notre quotidien jusque…..on ne sait pas vraiment quand. En fait quand nous jugerons que le temps est venu de remonter vers le nord. Les villages « balnéaires » sont déserts et pourtant en pleine construction. Depuis que nous suivons la côte pacifique nous n’avons pas vu un baigneur, quelle idée de construire ici des infrastructures hôtelières qui n’attirent personne. 

Nous arrivons dans la ville d’Aberdeen où nous faisons le plein d’eau et d’où on se sauve bien vite. C’est glauque, les voitures de police toutes sirènes hurlantes amplifient le sentiment d’insécurité que l’on ressentait déjà. 

Nous regagnons la côte. Le soleil fait son retour triomphal. L’océan s’est calmé et a repris des couleurs agréables, et nous sommes installés sur un endroit super en bord de mer. La  journée se termine mieux qu’elle n’avait commencée. 

C'est l'occasion d'un grand ménage avec toute cette poussière accumulée!

Notre journée commence par une longue balade sur la plage déserte et infinie. Le soleil a repris possession du ciel.

Nous reprenons la highway 101 south,  qui pour cette journée sera superbe! Nous sommes très souvent au plus près de l’eau profitant du paysage marin. Tiens des pêcheurs à pieds, pourquoi ne tenterions nous pas notre chance. Une bonne assiettée de palourdes nous ferait bien plaisir. Une pancarte pourtant nous interpelle, nous allons en prendre connaissance…..et notre envie de pêche s’arrêtera là. Les coquillages sont contaminés par une bactérie, il faut donc les cuire…..ce n’est pas de cette façon que nous avions imaginé les consommer. 

Nous arrivons sur la péninsule de Long Beach qui porte très bien son nom. Repas sur le bord de la plage avant d’aller faire une balade. Des cerfs volants virevoltent dans le ciel et cette fois il y a un peu de monde sur la plage.

Il semble que les américains n’ont pas la même conception des plaisirs de la plage que nous. Nous plage implique baignade. Pas pour eux. Contrairement à la biche que nous voyons tranquillement profiter de la baignade. Pour les américains plage c’est plage, c’est tout. Et pourtant l’eau n’est pas si froide, nous l’avons testé du bout des orteils. Il est vrai que les mises en garde contre les vagues dangereuses n’inspirent pas confiance, tout comme le panneau indiquant le nombre impressionnant de naufrages et de morts depuis le début du siècle dernier. Néanmoins Long Beach est un endroit agréable et calme, tout comme Oysterville au bout de la péninsule où nous irons faire un tour. Oysterville, le nom, et tous les ostréiculteurs installés ici nous décident à investir, le mot n’est pas trop fort….., dans une douzaine d’huîtres et une poignée de palourdes. Une fois le paiement effectué, bb me demande très justement de demander si nous pouvons les consommer crues. Ah ben non, il faut les cuire celles ci-aussi. Tous les étés les eaux se réchauffent et la bactérie prolifère, impossible de consommer les coquillages crus. Zut, on a payé, la carte est passée, impossible de revenir en arrière. Nous partons donc avec nos coquillages qui passeront à la casserole ce soir. 

A Astoria l’immense pont en 3 parties qui traverse le fleuve est bouché par des travaux. Nous devons patienter un long moment à l’arrêt sur le pont. Attendre à la queue leu leu sur un pont ne me rassure pas vraiment, mais nous croyons en notre chance et nous avons raison, nous finissons par traverser sans encombres. Et nous arrivons ainsi dans l’état d’Orégon. 

Finie la quiétude de Long Beach, à partir d’ici les stations balnéaires reprennent tout leur sens. 

La vue sur la côte est très belle et les nombreux points d’arrêt sur la highway nous permettent d’en jouir à loisir.

Toutefois il nous faut nous éloigner pour trouver notre endroit du soir au calme.

Ce sera au départ d’un trail en pleine forêt. Bb qui est parti explorer un peu plus loin a pieds, sera en tête à tête avec un cerf mulet pas timide du tout. 

Nouveau tête à tête pour bb ce matin avec une biche…..décidément je vais finir par être jalouse….

Grand jour, nous enlevons la moustiquaire du lit! Pour celle de la porte nous attendrons encore un peu, au cas où, mais ça fait des jours et des jours que les moustiques ne nous visitent plus, et c’est un grand bonheur!

La highway 101 continue de nous ravir. Les paysages sont vraiment riches et notre conversation assez pauvre. Oh! Wahou! C’est beau! C’est très beau! Tu as vu comme c’est beau!

A Depoe bay nous avons même la bonne surprise de voir des baleines tout près de la côte faisant leur show. Elles soufflent, elles plongent, elles nous font le si connu mais si sympa  coup de queue en l’air pour terminer le plongeon.  

Les villes du bord du pacifique ont un petit air de far west et sont très fréquentées. Pour les plages c’est toujours la même chose, immenses, et quasi désertes avec de beaux rouleaux, et une eau bien bleue, et parfois verte hélas. Les algues vertes ne sont pas une exclusivité bretonne on dirait. 

Petite remarque : les pick-up que les américains tout comme les canadiens affectionnent, sont très pratiques pour transporter tout un tas de chose, et pour en perdre en route aussi. Nous avions déjà vu,  siège, meuble, table, échappés  du plateau arrière, et là c’est une scie circulaire qui manquera à l’arrivée. 

Nouvel arrêt photo à Cape Perpétua. Un joli petit phare, une très belle baie, et des lions de mer qui font du surf. 

Le temps assez maussade ce matin s’est remis au beau, comme l’avait prévu la météo.

Nous entrons dans une forêt une nouvelle fois pour aller nous trouver le coin au calme de la nuit.