Parc Algonquin, Laurentides, cabane à sucre

22 avril 2022

18/19/20/21/22 Avril

Le petit déjeuner….. Des œufs, du jambon, des fruits, un vrai jus d’orange….. on a apprécié, et on a apprécié aussi de ne pas devoir choisir la couleur du pain, la taille du café, la cuisson des œufs, tout était

Grande journée de route aujourd’hui pour laquelle il n’y a pas grand chose à dire. Le sud de l’Ontario n’est pas très interessant ni très bucolique. Grandes routes, industries, rien d’attirant. Même le bord de mer, pardon de lac (ils sont si grands qu’on dirait la mer), n’est pas folichon. Nous traversons les vignobles de la région Niagara dont on a gouté le « nectar » ce week-end. On s’autorise une bouteille de vin en fin de semaine. Plus ne serait pas raisonnable, pas seulement pour notre santé mais surtout pour notre porte-monnaie.

Ce nectar local est une sacré piquette mais il donne l’ambiance week-end c’est le principal. La nature commence tout doucement à reverdir bien que les arbres soient toujours en hiver et qu’il reste encore des plaques de neige ça et là. D’ailleurs les canadiens ont toujours leurs déco de noël, sans doute disparaîtront-elles avec l’arrivée du vrai printemps.

Nous nous sommes fait un ami chez lequel on s’arrête tous les jours. Tim est très accueillant à toute heure du jour et même de la nuit (on n’a pas vérifié). Tim Horton pour tout dire, il est canadien lui, au contraire de ses collègues Mac Do et Subway. Le café est à l’image du café américain, insipide. Il faut choisir small, médium ou large. Et le small est déjà pas mal large. Mais c’est un endroit qu’on aime bien, c’est calme, yen a partout. On y fait une pause agréable pour midi.

Pour l’anecdote, les canadiens sont les seuls au monde à avoir fait plier Mc Donald en imposant de rajouter la feuille d’érable dans le logo. Feuille d’érable sinon pas de MacDo au Canada, alors ok pour la feuille.

Nous arrivons dans le parc national des 6000 lacs. Tant de lacs dans un si petit endroit ça laisse imaginer, en fait non c’est inimaginable, combien de lacs renferme le Canada tout entier.

Nous entrons en territoire indien, que les missionnaires français se sont escrimés à réduire à néant par les maladies qu’ils ont amenées avec leur missel. Ceux qui ont survécu se sont entretués. Pro et anti christianisme, pro français et pro anglais……

Nous nous arrêtons pour ce soir à Huntsville, aux portes du parc Algonquin. Motel neuf et impeccable. 5 à 10 cm de neige sont attendus demain.

Il a neigé en effet, tout est recouvert d’un léger voile blanc. A Montréal c’est autre chose! Axelle nous envoie une photo de sa terrasse qui a remis son manteau d’hiver. Nous on trouve ça chouette, les québécois n’ont pas le même avis. La neige en avril n’est pas bienvenue, ils n’en voulaient plus avant novembre.

Nous passons un super moment dans le parc Algonquin. Il neige toute la journée. Les lacs sont encore gelés et nous faisons 2 balades sympas sur les sentiers de randonnée bien balisés et bien glissants. Mais quel est ce drôle de bruit, on dirait presque un roulement de tambour. Nous aurons la réponse en fin de balade, une espèce de grosse perdrix, perchée sur un arbre mort au sol, agite ses ailes si fort que ça fait ce drôle de bruit

. Nous aurons tous les détails un peu plus tard en visitant le centre d’information très bien fait qui met en situation tous les animaux qui peuplent le parc.

Nous y apprendrons que cette perdrix était un mâle et que tout ce cinéma avec ses ailes est une parade nuptiale. Nous verrons aussi un gros volatile de la taille d’une oie qui nous regarde passer tranquillement. On aurait bien aimé voir des orignaux, nous n’avons vu que leurs traces. La highway 60 qui traverse le parc est vraiment très belle……et nous sommes seuls. De la journée nous ne verrons pas beaucoup de voitures. Nous avons eu aujourd’hui une très belle journée canadienne comme on les imagine. Des forêts des lacs, des lacs des forêts, des forêts des lacs……de la neige et la solitude.

Nous sommes ce soir à Pembroke dans un nouveau Motel. Chambre avec cheminée s’il vous plait….. facile à allumer, il suffit d’appuyer sur un bouton et hop de « jolies » flammes sortent d’entre les bûches qui ne diminueront pas tout le temps de la flambée……Au bout d’une heure on n’en peut plus! On étouffe! On appuie à nouveau sur le bouton et hop les flammes disparaissent.

Ça c’est factice, néanmoins les canadiens ont la culture du bois et là c’est du vrai. Des centaines de mètres de troncs qui attendent d’être débités chez le fournisseur de bois, des bûches prêtes à brûler savamment rangées pour chaque maison, la légende du bûcheron canadien avec sa chemise à carreaux n’en est pas une.

Suit une journée de transition en direction des Laurentides. Pour midi nous sommes à Mont Laurier, grosse ville sans charme. Et ce soir Mont Tremblant. Auberge Le Boisé du Lac, où nous sommes seuls ou quasiment. Chambre surchauffée comme d’hab avec accès direct à la terrasse et belle vue sur le lac gelé autour duquel nous irons faire une balade.

Sur les pentes des « montagnettes » alentour on voit nettement (trop nettement)le tracé des pistes de ski encore bien enneigées, pourtant l’altitude ne dépasse pas 400 mètres. Nous sommes dans un haut lieu des sports d’hiver où les Montréalais ont l’habitude de venir passer leur week-end hivernaux. Notre hôtel possède une cuisine qui nous permet de nous préparer un repas « normal ». Puis en « léger » différé (6heures) nous suivons le débat d’entre 2 tours……

Nous reprenons la route dans le parc des Laurentides. Tout est blanc. L’épisode neigeux d’il y a 2 jours en a rajouté une bonne couche. Toute la journée nous naviguons dans des paysages enneigés. Pour le midi nous trouvons un super endroit mais il faut presque des raquettes pour atteindre la table de pique nique.

On ne traînera pas à table.

Tout est grand au Canada. Le pays bien sur, les lacs aussi, mais aussi les frigos, les gazinières, et même les annonces immobilières. On voit le long de la route un terrain à vendre, superficie……….7 000 000 m2.

Étrange aussi pour nous, ces intersections de routes d’égale importance qui ont toutes un stop. Qui passe en premier? non non pas le plus gonflé, ça c’est ce qui se ferait en France. Celui qui passe ne premier est celui qui est arrivé sur l’intersection en premier.

Je ne sais pas ce qu’il en est en France mais le prix de l’essence est chaque jour plus cher. Nous arrivons, par le plus grand des hasards, à trouver une station qui n’a pas augmenté. 1,75$, un peu moins de 1,30 euro, alors qu’elle est aujourd’hui à 1,89$

Symbole du Canada entre tous : Le sirop d’Erable. La saison où les érables coulent touche à sa fin mais nous avons quand même la chance de visiter une érablière en cours de récolte. La visite est très intéressante et la dégustation délicieuse. 2300 érables, 13km de tuyaux pour amener l’eau d’érable à la cabane à sucre, environ 150 litres d’eau prélevée par arbre, 75 litres d’eau pour faire un litre de sirop. Les tuyaux sont régulièrement croqués par les écureuils, les chevreuils et même les ours, et il faut donc les remplacer en fonction des dégâts constatés. Céline, prénom symbole du Canada aussi :o), nous explique et nous montre tout le processus dont nous ignorions tout ce matin encore.

2 époques, 2 façons de prélever l'eau d'érable, moderne et à l'ancienne......

Le plus symbolique des cabanes à sucre reste les « tire ». Sirop d’érable étalé sur de la neige bien tassée, ensuite avec un bâtonnet il faut tourner le sirop qui a figé, pour en faire un genre de sucette. Rigolo et très bon, décidément j’adore le sirop d’érable, sous toutes se formes! Quand la visite est terminée nous allons prendre notre chambre dans notre motel du soir dans la ville berceau de l’électricité au Canada Shawinigan. Ville créée de toutes pièces à la fin du XIXème siècle lorsque les ingénieurs décidèrent d’y construire des centrales hydroélectriques pour profiter de l’énergie de 2 puissantes chutes.

Nous sommes tous les 2 bien enrhumés mais malgré tout la nuit a été réparatrice dans ce motel d’une propreté exceptionnelle.

Nous remontons plein nord toujours dans les Laurentides et le parc de la Mauricie tout de blanc vêtus. Nous longeons pendant presque 100 km la rivière Saint Maurice sur la rive nord du Saint Laurent. La route est agréable mais la quantité de neige restant ne cesse de nous étonner. Pas grand monde sur la route, et pas grand monde à rester derrière nous bien longtemps. Les énormes camions nous arrivent à toute allure au derrière et nous dépassent dés que possible, il en va de même pour les gros pick-up qui sont les véhicules majoritaires. Nous faisons une première pause chez notre ami Tim, et une 2ème pour le pique nique en plein soleil….enfin au début…..on n’a pas le temps de finir qu’une violente tempête de neige nous fait courir vers la voiture pour terminer le repas à l’abri. Nous arrivons en vue du Lac Saint Jean, toujours complètement pris dans les glaces.