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Les Crèpes au Sirop d'Erable
5 juillet 2022

De Valdez à Seward

28/29/30 Juin/ 1er/2/3 Juillet

 

A un moment nous nous sommes posés la question de savoir si on descendait jusque Valdez qui sera un aller retour. C’est le terminus du pipeline, nous avions peur de n’y trouver qu’une ville industrielle et des raffineries. Nous avons finalement décidé d’aller voir. Cela aurait été une erreur de ne pas venir, nous le savons maintenant. La route qui y mène, la Glenn Highway passe au milieu des hautes montagnes enneigées, des glaciers, des cascades, canyon et des lacs de fonte de glacier. Je n’ai plus d’adjectifs….superbe, splendide, très très beau. Une fois descendus sur Valdez nous sommes entourés à 360° par les montagnes. Et puis la mer, enfin! Il y a bien les raffineries, c’est inévitables, mais le reste est si beau!

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Grosse intendance à faire, vidage, remplissage, lessive, courses, essence. Le tout est fait dans un périmètre très restreint. Il est temps d’aller au visitor center passer le blog, ça fait longtemps que nous n’avons pas donné de lecture à nos familles et amis :o)

Nous nous installons au bord de la mer, on ne peut pas résister au plaisir. En 1964 un tremblement de terre d’une magnitude de 9.2 (énorme!!!) et le tsunami qui en a résulté a détruit la ville originelle de Valdez tuant 30 personnes. La ville a été reconstruite à 4 miles du premier site dans un endroit plus protégé. Néanmoins nous espérons que la terre ne tremblera pas de sitôt. 

Nous profitons du calme de l’endroit et surtout de l’absence de moustiques pour entreprendre un grand ménage et se débarrasser d’un peu de la poussière accumulée. 

 

Journée à Valdez. Terre de tous les excès : un séisme de 9.2, une marée noire restée dans les mémoires causée par l’Exxon Valdez, et….le record de chutes de neige de tout le continent américain. Il en tombe jusque 10 mètres!!!!, la hauteur d’un réverbère!!! Incroyable. J’ai passé la journée à regarder les réverbères et à imaginer…..

Il fait un temps génial aujourd’hui encore. Nous commençons par une balade sur le port. Suivie d’un petit café en terrasse. Notre voisine de table, ayant entendu du français demande si elle peut d’installer à notre table pour discuter. Elle est québécoise en voyage depuis, et pour des mois. Elle a déjà fait le tour du monde toute seule. Nous partageons nos expériences et nos impressions. Nous étions prêts à réserver un tour en bateau pour demain, mais elle nous conseille de le faire à Seward. C’est son meilleur souvenir de l’Alaska. Nous suivrons son conseil. Nous nous séparons mais nous retrouvons au hasard de nos pérégrinations. La discussion continue. Nous sommes sur la même longueur d’ondes avec les mêmes priorités. 

Nous regagnons le fourgon pour le repas. Nous commençons l’après-midi par une balade entre bois et mer. L’ours est là, il faut faire attention, mais nous ne le verrons pas ouf!

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Nous flânons le reste de l’après-midi et retournons nous poser au même endroit qu’hier. Nous allons sortir les fauteuils du coffre pour la première fois. Toutes les conditions sont réunies, beau temps et pas de moustiques. 

 

 

Mais où sont passées nos montagnes? Le plafond est tombé très bas. Le temps est gris, on avait presque oublié que ça pouvait arriver. 

Avant de quitter Valdez nous allons faire une balade dans « notre quartier », le vieux Valdez, celui d’avant le tsunami. Il n’y a  plus rien puisque tout ce qu’il restait du village a été détruit une fois que les habitants ont eu récupéré ce qui pouvait l’être, et déplacé les maisons quand cela était possible.  De simples pancartes indiquent qu’ici il y avait un commerce, là des habitations. Du port il reste les pieux en bois. Étrange endroit. 

 

Et qui retrouvons nous ici? Chantal, notre québécoise d’hier. Décidément nous étions faits pour nous rencontrer. 

Cette fois nous quittons Valdez, le nouveau et l’ancien. Jusqu’au Thompson pass, où nous avions eu à l’aller une vue splendide, tout est dans le coton. Mais passé le col, les nuages s’évanouissent et le ciel bleu reprend ses droits. 

Notre livre de route sur les genoux, le Milepost, nous poursuivons la route. Ce livre est vraiment une mine d’informations. On y trouve tout, mile après mile, d’où son nom. Il est un peu dispendieux, comme disent nos amis québécois, mais nous ne regrettons pas notre investissement. Sans lui nous serions passé à coté de tant de choses sans explications. 

A la jonction nous prenons la Egleton Highway, belle pavée, roulante, nous en profitons car nous savons que ça ne durera pas. Nous profitons de belles vues sur la rivière qui est d’une largueur impressionnante. Pas profonde mais tellement large! 

Soudain un attroupement sur ses rives nous interpèle. Nous nous arrêtons pour observer. Ce sont des pêcheurs, des natifs.  Ils écument la rivière avec de grandes épuisettes rectangulaires et ramènent des saumons à la pelle, enfin à l’épuisette. A cette époque de l’année les saumons remontent dans la la rivière où ils sont nés pour s’y reproduire et mourrir. Ce sont des saumons rouges, les saumons coho. 

La belle route s’est transformée en une infâme Gravel Road, la plus dure que nous avions prise. La tôle ondulée est très méchante. Nous sommes encore une fois couverts de poussière et brinquebalés. Nous avons 90 km à parcourir avant d’arriver à la fin de la route. Ils sont longs et pénibles. Heureusement le paysage est splendide. 

Mauvaise surprise au bout de la route, alors que nous pensions nous arrêter là et aller visiter le village et son ancienne mine demain matin, l’accueil n’est pas sympathique. Interdiction de s’arrêter pour nuit, sauf à aller au « camping » pour 30$. Et camping c’est un bien grand mot pour cet endroit sans aucun service où l’on peut juste poser les roues. 

Demi-tour, tant pis pour le village et la mine. Nous n’entrerons pas dans le jeu. Nous nous sommes remplis les yeux du paysage ça nous suffit. Nous nous éloignons un peu et trouvons une entrée de chemin où nous poser. 

La chaleur le ciel bleu sont de retour.

 

Pied au plancher sur la Gravel Road pour le retour! Ouf! Allez c’est la dernière!….. on verra car on a déjà dit ça plusieurs fois. À Chitina, en pleine ville, un orignal est venu boire dans le lac. 

Route vers Anchorage par la Glenn Highway. La saison est bien commencée, on ne peut plus en douter, une noria de d’énormes roulottes et camping-car se croisent sur cette belle route. Les paysages sont une nouvelle fois très beaux : montagnes, glaciers, rivières. 

Un jeune orignal fait ses courses le long de cette grosse route. Ils sont vraiment partout!

Un hydravion nous survole, il n’a qu’un seul flotteur…..comment va se passer l’atterrissage ???

Nous nous arrêtons ce soir à la confluence de 2 rivières. Celle qui vient du glacier est grise et boueuse et l’autre cristalline. Nous ne sommes pas seuls à avoir eu l’idée de nous arrêter ici, il faut dire que l’endroit est idéal. Aucun nuage à l’horizon aujourd’hui encore!!!

 

Nous poursuivons la route vers Anchorage. Nous faisons un arrêt à Palmer pour l’intendance. Quelques courses, nous faisons attention aux prix. En Alaska les prix sont sans commune mesure avec nos prix Français. La salade à 7 $, à Valdez, tout comme le pain de mie,  nous restent un peu en travers de la gorge, mais il faut bien manger. C’est le week-end d’Indépendance Day, tout l’Alaska semble décidé à être sur les routes. Nous croisons un nombre impressionnant de véhicules transportant des quads. Ça va vrombir dans les forêts dans les prochains jours on dirait. 

Nous avons réservé un croisière d’une journée à Seward pour mardi. Nous filons donc sans nous arrêter à Anchorage que nous ferons au retour. Peut être……car ce que nous en voyons n’est pas très engageant. Beaucoup de natifs errent dans les rues, sales et désœuvrés, quand ils ne sont pas affalés n’importe où en train de cuver. Ma grande question est : mais où sont-ils l’hiver?

La route longe la mer, enfin l’estuaire. Très agréable paysage, mais toutes ces voitures…..qui nous suivent et râlent quand elle nous dépassent, sans pour autant nous impressionner ou nous faire accélérer, c’est lassant. 

Nous nous arrêtons de bonne heure car les places sont chères aux bons endroits. Nous trouvons ce qui nous convient au bord d’un lac sur la route de Whittier. 

 

Ce matin je ne prendrai pas le volant. La journée commence par la passage d’un étroit tunnel, et d’un tunnel un peu particulier. Une seule voie de circulation. On passe alternativement dans un sens puis dans l’autre et…..on partage aussi  avec le train qui roule, quand c’est son tour,  sur la route donc, ou nous sur la voie ferrée, c’est selon…..

Après le tunnel c’est Whittier. Un énorme paquebot est stationné au port. Le site, la baie du Prince William, est très beau. Nous sommes entourés de montagnes qui se jettent dans la mer, de glaciers, de cascades. Quel bel endroit!

Après une balade sur le port nous récupérons le fourgon pour aller jusqu’au bout de la route, car après Whittier il n’y a plus rien. C’est une Gravel Road…..on  avait dit non…..mais celle-ci n’est pas longue et nous mène au départ d’un sentier de randonnée. Une table de pique nique, face au glacier nous attend. Nous y sommes très bien pour déjeuner. Nappe, assiettes, verres, couverts, pour le saumon sauvage aux câpres et filet de citron accompagné de pommes vapeur. Un menu tout a fait étonnant pour tous ces américains, d’Alaska et d’ailleurs. Tous leurs repas sont à base de sandwiches. Encore,  s’il avait du pain croustillant, mais non, ce sont ces infâmes sandwiches achetés au fast-food, et « dégustés » dans sa voiture. Ça dépasse notre entendement. Ça et toutes ces boissons artificielles et sucrées qui accompagnent leur repas. Tout cela a une incidence notable sur leur tour de taille. BB n’arrive pas à s’y faire, on connaît son aversion pour les gros….il dit qu’il n’a jamais vu autant de « gros culs ». C’est vrai que c’est assez impressionnant….. Et dire que la France prend le même chemin, c’est triste!

Après le repas, un peu d’exercice. Nous partons pour la randonnée. C’est sportif. Planches, traversée de rivière, de boue, nous revenons sales et puants. Nous resterons ici ce soir, on est si bien, et c’est si beau!

 

 

 

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