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Les Crèpes au Sirop d'Erable
8 juillet 2022

De Seward à Homer

 

4/5/6/7Juillet

Independance day!

Les drapeaux américains sont de sortie. Ça pavoise un peu partout en ce jour de fête nationale. Certains, enfin certaines, ont même le « bon goût » de porter  un « joli » legging aux couleurs de leur drapeau, ce qui met leurs formes en valeur….. Nous ne pouvons nous empêcher de faire une photo, ce qui fait dire à bb « on les prend en flag ». Son anglais s’enrichît de jour en jour :o)

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Question couleurs, on préfère nettement ce joli oiseau au derrière bleu fluo, ou ce colibri tout vert qui vient faire le point fixe à coté de la voiture près de nous. 

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Nous quittons Whittier, à nouveau par ce long tunnel de 4 km sous la montagne. Le convoi dans notre sens démarre juste quand nous arrivons, et pas de train en vue. 

Puis c’est la route pour Seward. Nous y sommes pour midi. Beaucoup de monde dans cette petite ville, très mercantile. Ici aujourd’hui, comme tous les ans le 4 juillet,  a lieu  le Mount Marathon Race, une course à pied qui dépasse l’imagination. C’est l’une des courses courte distance les plus dures au monde. 3,1 miles avec une pente moyenne de 34 degrés avec un maximum à…..60 degrés. La première édition a eu lieu en 1915, et 107 ans plus tard on trouve encore des fous et des folles et même des enfants fous pour prendre le départ. Voir la pente depuis le bas est impressionnant!

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Nous faisons une longue balade le long du port et en ville. Des pêcheurs occasionnels reviennent fièrement de leur sortie en mer avec leurs poissons, des flétans, des morues, des saumons, et d’autres qu’on ne connaît pas. Les poissons sont découpés sur place et vendus sur le quai. 

Une fois le blog mis à jour, nous nous éloignons de toute cette agitation et trouvons un endroit super, au milieu du lit d’une rivière. Nous ne sommes pas seuls mais tout le monde garde ses distances car il y a de la place pour tous.

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Il parait que le temps va se gâter dans les prochains jours, mais nous avions prévu et réservé notre balade en mer pour aujourd’hui. Pas un nuage!

A 9h nous prenons la mer. Nous ne sommes pas encore sortis du port que le capitaine nous montre un pygargue, cet aigle, bald eagle, avec sa tête et sa queue blanches, est l’emblème des USA. Ce n’est pas le premier que nous voyons, il y en a beaucoup. 

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Je ne vais pas décrire le reste de la journée, elle est inoubliable! Et indescriptible! Il faut la vivre pour en ressentir toutes les émotions. Nous avons vu un nombre incroyable d’animaux marins :

Dauphins noirs et blancs qui jouent avec le bateau, puis ce sera les premières baleines, d’abord une seule énorme une humpack ou baleine à bosse, puis un groupe de 4 qui dansent dans les flots et soufflent avant de plonger et réapparaître. Nous sommes subjugués. Nous en verrons encore beaucoup tout au long de cette journée, le point d’orgue étant celle qui fait 3 sauts énormes juste devant nos yeux ébahis. Mais aussi des macareux, si beaux mais si malhabiles au décollage, idem pour les pingouins, et ces lazzi otter, les loutres fainéantes qui font la planche, des orques et leur gros aileron noir, des phoques qui se prélassent certains prenant la pose « banane » sur les gros glaçons détachés du glacier, et les lions de mer qui râlent et se poursuivent maladroitement. Et que dire des glaciers, énormes, bleus, vivants car ils craquent et s’effritent. Tout cela fait une journée dont on se souviendra longtemps…..enfin on espère :o) Le capitaine pêche un glaçon et prépare des cocktails avec celui-ci. Quand la neige qui le constitue est-elle tombée? Je ne peux m’empêcher d’y penser alors que j’en croque un morceau.  Nous passons 8,5h sur le bateau et on ne s’ennuie pas une seconde. Nous mettrons longtemps à revenir à la réalité. 

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Encore sur notre petit nuage, nous retournons nous installer comme hier dans le lit de la rivière à Seward. 

 

Le temps est gris ce matin. Nous avions bien choisi notre jour pour la croisière. Mais il s’améliore au fur et à mesure de la journée. 

Nous quittons Seward et prenons la direction de Homer dans la péninsule de Kenaï. Ce n’est qu’à 120 km mais nous musardons. Lors d’un arrêt à la poste pour envoyer quelques cartes qui arriveront peut-être (celles parties de Saint Pierre et Miquelon et celles de parties de Dawson city ne sont toujours pas arrivées…..), l’employé des postes, très sympathique, (les postiers français devraient venir en stage ici)  nous indique une route qui lâche la route principale pour un autre plus « intime ». Gravel Road cela s’entend, mais nous aimons sortir des grands axes, alors nous revoilà dans la poussière. 

Après le repas nous faisons une balade de quelques miles jusqu’à une « plage », c’est ce qu’indique le panneau….. Je prends mon maillot. Nous arrivons à un lac. La « plage » est jonchée d’arbres morts et n’incite pas à la baignade, dommage j’étais motivée. Le site est très beau.

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Infesté d’ours paraît-il, comme beaucoup d’endroits. Les consignes, affichées à chaque départ de randonnée, sont toujours les mêmes : Mettre tous ses sens en alerte.

 La vue : n’y a-t-il pas un ours  dans le coin? L’ouïe: mais qui grogne par là? L’odorat : Quelle est cette odeur de bête crevée, ne serions nous pas dans le garde manger d’un ours? Et si malgré tout on rencontre l’ours. Il est curieux, quand il va nous apercevoir il va se mettre debout pour nous observer. Et nous qu’allons nous faire…… nous sommes déjà debouts et curieux, suivons les consignes. Ne pas paniquer, lui parler fort et fermement mais sans crier, taper des mains en  faisant des gestes amples mais calmes, battre en retraite mais sans courir, alors que la seule chose que j’aurais envie de faire dans ce cas serait de partir à toutes jambes en criant « maman »! 

Mais notre balade se passe bien. Nous ne rencontrons que quelques promeneurs qui sont peut être des ours, allez savoir, mais ils ne nous font pas peur. 

Nous sommes de retour au parking en nage, il fait encore bien chaud aujourd’hui. 

Nous poursuivons la Gravel Road, et après 19 miles de poussière nous sommes de retour sur la route principale. 

Nous finirons la journée en bord de mer, en haut de la falaise. Le parking est déjà bien plein mais on trouve à se poser face à l’ouest et attendons le coucher de soleil. Partage d’expériences avec un jeune français, installé au Yukon depuis 3 ans avec sa compagne. Nous nous reverrons probablement, nous avons les mêmes projets d’itinéraires.

 

Il pleut! C’était prévu! Tout est gris et une légère pluie arrose notre départ. 

Nous avons un besoin urgent de trouver des poubelles. Ce besoin nous fait suivre une pancarte qui indique un parking en dehors de la highway. Nous arrivons en bord de mer. D’un coté d’énormes containers à poubelle et une quinzaine de toilettes chimiques, heureusement, car de l’autre coté le parking est complet. Il y a de tout, et les gens sont installés un moment. Des caravanes, des tentes, des auvents, des bateaux. Nous comprenons pourquoi. C’est la pleine saison du saumon. Ils remontent les rivières en masse pour aller frayer. Et là…..ils sont attendus par une noria de pêcheurs avec leurs épuisettes. 

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A l’embouchure de la rivière, ils sont quelques dizaines. La pêche n’est pas très compliquée. Il suffit de se mettre à l ‘eau jusqu’à la poitrine, de  poser sa grande épuisette dans le courant et d’attendre, et d’attendre pas très longtemps avant qu’un saumon vienne se jeter dedans. Ensuite, le ramener sur la plage, l’assommer avec un gourdin, le vider en jetant les tripes aux goélands qui attendent fébrilement, et de ranger sa prise dans un glacière, et y retourner. « Fish, Eat, Sleep, Repeat ». Cette phrase trouvée dans une brochure sur la pêche est un excellent résumé. Nous passons un long moment à observer cette curieuse pêche qui ne dure que peu de temps (de juin à août) mais qui met tout le peuple d’Alaska en ébullition.

Plus loin nous faisons un arrêt dans un tout petit village, Nikiski. Quelques maisons en rondins et une jolie petite église orthodoxe que nous atteignons par un sentier mangé par la végétation et arrosé par la pluie du matin. Nous en sortons trempés sur la moitié du corps, hauteur des plantes à travers lesquelles nous sommes passés. L’église est croquignolette et bien typée russe.

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Il faut dire que la Russie n’est pas loin, tant géographiquement, 60 km,  qu’historiquement puisque l’Alaska a été longtemps propriété de la Russie avant que celle-ci ne la vende aux USA, je l’a déjà dit. Mais c’est dans ce secteur, particulièrement, que les racines sont restées plus profondes. Des aigles pygargues sont là très nombreux.

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Nous arrivons finalement à Homer, le bout de la route. Une très belle baie, un port, et beaucoup de commerces, et…..des pêcheurs encore et partout. 

Après quelques courses nous nous posons sur le port justement et allons faire une lessive, nous irons demain faire une balade.

Les prix en Alaska! Ils n’ont pas fini de nous faire trembler. L’Alaska est un état grand comme 3 fois la France, et les salaires y sont…..3 fois plus importants également. Salaire moyen 5000 $, contre 1700 euros en France. Ceci explique cela……

 

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