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Les Crèpes au Sirop d'Erable
26 mai 2022

Début de la grande traversée

22/23/24/25 Mai

Nuit tranquille au bord d’un lac où une pancarte demande de ne pas transporter ses « bibittes d’un lac à l’autre »…… BB a promis de faire attention :o)

Ah les expressions québécoises n’ont pas fini de nous faire sourire. Les expressions et les petites choses de la vie courante, comme cette chambre froide pour orignal dont on voit l’indication sur la route. 

Nous sommes de retour à la civilisation c’est bien net. Nous apercevons pour la première fois quelques camping-car. Nous sommes bien petits à coté d’eux. Et que dire des « roulottes »! Avec leurs extensions sur les cotés elles sont plus longues que certaines de leurs maisons. Le tout tiré par un énorme pick-up ça fait un attelage conséquent. 

Nous arrêtons chez Mac Do pour le café et passer le blog. Petit coup de stress lorsque je me rends compte que je viens d’effacer tout le dernier post sur la Trans-Labrador. Je réparerais ma bévue plus tard à mon grand soulagement.  

A l’occasion d’un remplissage du réservoir d’eau nous rencontrons un couple de……Bretons, venus de Fougères. Ils ont acheté leur fourgon au Texas et sont partis pour un an de Road Trip. Nous nous félicitons une nouvelle fois d’avoir passé notre fourgon. Leur acquisition consomme pas moins de 20 litres au cent et pourtant il n’est pas bien gros. 

Nous longeons le Saint Laurent et arrivons dans la zone où on peut avoir la chance d’observer des baleines.

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Les Escoumins, puis Les Bergeronnes. Nous faisons la pause déjeuner ici. Et partons en balade à pied jusqu’au cap de Bon Désir, réputé pour son spot d’observation des cétacés. Nous ne sommes pas les seuls à croire en notre chance. Et chance nous avons puisqu’elles soufflent et sautent nous dévoilant leur dos luisant et leur aileron à quelques encablures de la côte. Pas très nombreuses il est vrai mais elles sont  là, nous sommes ravis même s’il n’a pas été possible de les prendre en photo. Le vent est un peu frais pour y passer le reste de l’après-midi, alors heureux d’avoir pu les rencontrer nous poursuivons notre route jusqu’à Tadoussac. Mais alors que nous avons eu un bon soleil tout à l’heure pour notre balade, voilà que la tempête se lève avec une pluie battante et  un vent à décorner les orignaux. 

Nous visiterons Tadoussac demain, le retour du beau temps est prévu. Tadoussac est très touristique est il n’est pas facile de trouver un endroit tranquille et autorisé pour la nuit. Nous prenons donc le traversier pour 10 mn de « croisière » sur la rivière Saguenay et nous installons juste de l’autre coté. La tempête fait rage. 

 

Comme promis, le beau temps est de retour.

Nous consacrons la journée entière à la visite de Tadoussac. Ça fait du bien de se poser un peu après toute cette route. Tadoussac est un joli petit village, touristique à souhait qui doit être bondé en été. Pour l’instant c’est encore assez calme mais il y a des « frémissements » touristiques quand même. 

Tadoussac s’amarre au confluent de la rivière Saguenay et du Saint Laurent. La vraie mer à beau être loin, les marées sont très marquées. On se croirait véritablement en bord de mer, avec ses plages de sable. 

Après un passage à l’office tu tourisme nous savons tout de ce qu’il faut faire. Il y a beaucoup de chemins et de balades, nous les feront tous et toutes. Non sans avoir admiré les jolies petites églises, dont La Chapelle des Indiens, toute blanche toute mignonne, elle fut construite par un missionnaire jésuite grâce à la générosité de l’intendant de France en 1747-1750. C’est la plus ancienne chapelle de bois encore existante au Canada. 

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Il y a aussi le poste de traite. Non pas une laiterie, mais une petite bâtisse ne bois construite1600   par un dénommé Pierre Chauvin qui venait de Honfleur. On y troquait des fourrures entre Français et Amérindiens. 

Et cet hôtel gigantesque, blanc à toit rouge et à clocheton, qui était le repaire des riches anglais en croisèrent sur le fleuve.

Après la ville, la campagne. Nous faisons plusieurs circuits en boucles, à différents endroits pour finir par une grande boucle et une balade en bord de « mer » au pied d’une immense dune de sable. Au loin quelques baleines nous font signe.

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La journée se termine, nous reprenons la route. Le carburant à Tadoussac est au plus haut, nous en prendrons plus loin…..oui mais plus loin, c’est loin. Le voyant s’allume, petit moment d’angoisse, la prochaine station est annoncée mais y aura-t-il du diesel. Ouf nous y voilà et il y a une pompe diesel. Sauvés! 

Une érablière juste à coté nous accueille sur son parking pour la nuit. En échange nous faisons quelques emplettes de sirop d’érable et de beurre d’érable, miam!

 

Bon anniversaire Lola, 15 ans!

De bon matin nous allons visiter, sous un grand soleil printanier,  le petit village de Sainte Rose du Nord qui s’éveille à peine. Adorable, et quelle vue sur le fjord du Saguenay.

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Nous avons fini notre tour et pris le café lorsque 2 bus de tourisme déversent leur « cargaison » de photographes amateurs qui immortalisent tout et n’importe quoi. Nous n’aimerions pas être invités à leur rétrospective photographique au retour chez eux……mais il y a peu de chance…..

Nous longeons ensuite le lac Saint Jean, nous en approchant quelquefois mais hélas la plupart du temps assez loin. Les rivières sont énormes et furieuses, un impressionnant courant brasse une eau brune. Les villes importantes se suivent nous n’y étions plus habitués. 

A Saint Fulgence les eaux salées rencontrent les eaux douces. C’est incroyable, la mer est si loin pourtant. 

Et voilà, nous commençons à partir d’ici notre longue route vers l’Alaska à 7000 km. 

Le sable est omniprésent. Les bleuets (myrtilles locales) doivent apprécier ce genre de sol, car les exploitations qui en cultivent sont nombreuses. 

Les villes se font moins présentes, le réseau téléphonique disparaît, des bornes de secours tous les 50 km font leur apparition, signe que nous retrouvons la solitude. 

Ce soir un arrêt près d’un spot de pêche, au bord d’un lac évidemment, nous accueille.  

 

Mais comment font-ils pour attribuer un nom différent à tous ces lacs, il faut une imagination à l’échelle de ce pays d’eau et d’arbres!

Les routes s’enchaînent  169-167-113 et enfin la trans canada la 117.

Hier soir en nous garant un bruit suspect au niveau de la roue avant gauche nous a inquiétés. Nous faisons un arrêt au garage pour un diagnostic. Le mécano part essayer le fourgon avec bb. Son analyse est rassurante, rien de grave, peut être un peu de fatigue coté amortisseurs mais on peut continuer.

Et soudain là sur le bord de la route on le voit! Un ours. Il nous regarde passer, nous le regardons nous regarder. On s’arrête. Il n’a pas bougé. Mais je fais l’erreur de vouloir le voir de plus près. Je recule. Il part se mettre à l’abri dans le couvert du bois, pas trop loin mais la photo sera moins belle. Le mieux est l’ennemi du bien, je le sais pourtant!

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Pour midi nous sommes dans une réserve indienne. Les premières nations comme on dit. Les indications sont soudain en anglais alors que nous sommes toujours au Québec, en anglais et dans leur langue qu’il est impossible de prononcer puisqu’ils n’utilisent pas nos caractères. 

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La route se poursuit, tantôt très belle, tantôt défoncée. Ce qui n’empêche des énormes camions chargés de bois de nous dépasser à vive allure. 

Ce soir après une journée complète au milieu de rien nous arrivons à Val d’Or, 30 000 habitants.

 

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